Facturation électronique : pilotage à vue ?
Facturation électronique : phase pilote à partir de janvier 2024
Pour rappel, la généralisation de la facturation électronique commencera à se déployer à partir du 1er juillet 2024 : à compter de cette date, toutes les entreprises devront choisir une plateforme de dématérialisation pour échanger leurs factures électroniques et transmettre l’ensemble des données correspondantes à l’administration fiscale.
Le choix de la plateforme se portera soit sur une plateforme de dématérialisation dite « partenaire » de l’administration (PDP), soit sur le portail public de facturation (Chorus Pro).
Pour tester l’adaptation des plateformes aux attentes des entreprises et s’assurer d’une bonne adéquation aux besoins et aux garanties attendues en termes de sécurité notamment, une phase de rodage est prévue entre janvier et juin 2024 : cette phase pilote permettra de tester en conditions réelles le bon fonctionnement du dispositif associant l’ensemble des acteurs (portail public de facturation, plateformes partenaires, entreprises utilisatrices et éditeurs de logiciel).
Afin de sélectionner les opérateurs volontaires souhaitant participer à cette phase pilote, la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) et l’agence pour l’informatique financière de l’Etat (AIFE) lancent un appel à candidature : les entreprises qui souhaitent se porter candidates doivent déposer leur dossier de candidature, disponible sur le site impots.gouv.fr, auprès de l’administration au plus tard le 26 juin 2023.
Cette candidature suppose de se constituer en équipe composée de quelques fournisseurs et clients volontaires et de leurs éditeurs de logiciel. Une entreprise intéressée par ce dispositif aura tout intérêt de se rapprocher de son cabinet d’expertise-comptable pour optimiser cette phase pilote.
Par ailleurs, pour information, à compter du 1er mai 2023, un service d’immatriculation des plateformes de dématérialisation partenaires sera créé au sein de la DGFiP.
Pour aller plus loin…
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Envoi des chèques énergies : prêts ? Partez !
Chèque énergie : une campagne d’envoi de 7 semaines
Depuis le 21 avril et jusqu’au 30 mai 2023, les chèques énergies, d’un montant moyen de 148,60 €, seront envoyés sur tout le territoire. La distribution se fait en fonction des régions et départements de France, selon un calendrier disponible ici.
Pour recevoir cette aide, aucune démarche n’est nécessaire : les ménages éligibles sont identifiés grâce à leur déclaration de revenus.
Notez que si vous avez choisi l’année dernière la pré-affectation de votre chèque, c’est-à-dire que vous avez choisi de l’attribuer automatiquement à votre fournisseur de gaz ou d’électricité, il en sera de même cette année. Vous recevrez non pas un chèque, mais une confirmation entre le 28 avril et le 6 mai et vous verrez la déduction directement sur votre facture d’énergie.
Notez enfin que tous les professionnels d’électricité, de gaz et de combustibles de chauffage sont dans l’obligation d’accepter ce chèque, utilisable jusqu’au 31 mars 2024.
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Quelles sont les dernières lignes directrices du Comité européen de la protection des données ?
Droit d’accès, autorité chef de file, notification des violations de données : du nouveau !
Les lignes directrices concernant la notification des violations de données et l’autorité chef de file ont été mises à jour.
Pour mémoire, l’autorité dite « chef de file » désigne l’autorité de protection des données privilégiée d’un pays, interlocutrice désignée par les États membres et dédiée au responsable de traitement de l’établissement principal d’une société établie dans l’Union européenne (UE) ou de son sous-traitant pour les traitements transfrontaliers de données amenés à être effectués.
La mise à jour des lignes directrices à ce sujet porte sur l’identification de l’autorité chef de file dans le cas spécifique de responsables conjoints de traitement.
Une mise à jour a également été apportée s’agissant des lignes directrices sur la notification des violations de données : la nouveauté principale concerne la diffusion des liens et coordonnées pour déclarer une violation de données auprès de chacune des autorités de l’Espace économique européen sur le site du CEPD, tout comme les langues acceptées.
Enfin, s’agissant de celles sur le droit d’accès, des précisions sont apportées sur le champ d’application du droit d’accès aux données personnelles ou les informations que le responsable du traitement doit fournir à la personne concernée.
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C’est l’histoire d’un propriétaire pour qui comparaison n’est pas (toujours ?) raison…
Le propriétaire d’une villa conteste la valeur retenue par l’administration fiscale pour le calcul de l’impôt sur la fortune : en procédant par comparaison, elle a retenu des prix au m² de villas de même standing, selon elle, mais sans tenir compte de la superficie des terrains, conteste le propriétaire…
Or, il s’agit d’un élément essentiel, selon lui, les biens comparés devant être « intrinsèquement » similaires, notamment en ce qui concerne leurs caractéristiques physiques : date de construction, superficie, nombre d'étages… et surface du terrain ! Ce qui est le cas ici, rappelle l’administration pour qui les villas comparées sont similaires et de même standing (surface habitable équivalente, nombreuses pièces, piscine, etc.). Les termes de comparaison sont donc valables, selon elle…
Sauf qu’elle ne donne aucune indication sur la superficie des terrains des villas comparées, constate le juge qui, donnant raison au propriétaire, rappelle qu’il s’agit d’un critère nécessaire à préciser…
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Indemnités forfaitaires pour petits déplacements - Année 2023
Barème applicable depuis le 1er septembre 2022
Les indemnités pour frais de petits déplacements (transport et repas) versées à certains salariés des entreprises de travail temporaire, des travaux publics, du bâtiment, de la tôlerie, de chaudronnerie et de la tuyauterie industrielle peuvent sous certaines conditions être exonérées en fonction d’un barème particulier réévalué au 1er janvier de chaque année.
|
Trajet aller et retour compris entre |
Repas pris hors des locaux de l'entreprise ou sur un chantier |
Repas pris au restaurant (s'il est démontré que le salarié est dans l'obligation de prendre ses repas au restaurant) |
|
|
5 km et 10 km |
2,90 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
10 km et 20 km |
5,80 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
20 km et 30 km |
8,60 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
30 km et 40 km |
11,50 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
40 km et 50 km |
14,40 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
50 km et 60 km |
17,30 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
60 km et 70 km |
20,10 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
70 km et 80 km |
23,00 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
80 km et 90 km |
25,90 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
90 km et 100 km |
28,80 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
100 km et 110 km |
31,60 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
110 km et 120 km |
34,50 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
120 km et 130 km |
37,40 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
130 km et 140 km |
40,30 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
140 km et 150 km |
43,10 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
150 km et 160 km |
46,00 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
160 km et 170 km |
48,90 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
170 km et 180 km |
51,80 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
180 km et 190 km |
54,60 € |
9,90 € |
20,20 € |
|
190 km et 200 km |
57,50 € |
9,90 € |
20,20 € |
* : Pour les véhicules électriques, le montant des frais de déplacement est majoré de 20 %
Ce barème fixe les limites d’exonération des remboursements de frais de repas et de transport exposés par les salariés amenés à se déplacer de façon habituelle sur des sites extérieurs à l’entreprise.
La limite d’exonération des indemnités de frais de transport tient compte des distances parcourues quotidiennement (aller/retour) à cette occasion par les intéressés :
- depuis l’entreprise (siège social ou établissement auquel est rattaché le salarié) et depuis leur domicile pour les salariés des entreprises de travaux publics et du bâtiment qui travaillent sur des chantiers (pour ces derniers, l’option entre l’une ou l’autre de ces modalités doit être exercée pour l’ensemble des salariés de l’entreprise et la distance à retenir est la distance kilométrique parcourue par la route pour se rendre sur le lieu de chantier) ;
- depuis leur domicile ou depuis l’entreprise (siège social ou établissement dont dépend le salarié) pour les salariés des entreprises de tôlerie, de chaudronnerie, de tuyauterie industrielle, travaillant sur des sites extérieurs ;
- depuis leur domicile pour les salariés intérimaires des entreprises de travail temporaire.
A noter : cette exonération suppose que l’entreprise ne pratique pas, sur la rémunération des salariés, la déduction forfaitaire spécifique pour frais professionnels dont peuvent bénéficier certaines professions.
- www.urssaf.fr
- Arrêté du 1er février 2022 fixant le barème forfaitaire permettant l'évaluation des frais de déplacement relatifs à l'utilisation d'un véhicule par les bénéficiaires de traitements et salaires optant pour le régime des frais réels déductibles
- Arrêté du 26 décembre 2022 modifiant l'arrêté du 24 octobre 2022 fixant la valeur du coefficient prévu au II de l'article 1er de la loi n° 2022-1157 du 16 août 2022 de finance rectificative pour 2022 et modifiant l'arrêté du 20 décembre 2002 relatif aux frais professionnels déductibles pour le calcul des cotisations de Sécurité sociale
Tableau des cotisations sociales dues par les travailleurs indépendants non-agricoles d’outre-mer - Année 2023
1/ Assiette et taux des cotisations
Tableau récapitulatif des cotisations sociales au 1er janvier 2023
|
Cotisation |
Base de calcul |
Artisan |
|
Maladie-maternité (1) Artisan, commerçant ou profession libérale non réglementée |
Revenus au plus égaux à 219 960 € (soit 5 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale) |
6,35 % |
|
Revenus supérieurs à 219 960 € (soit 5 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale) |
6,50 % |
|
|
Profession libérale réglementée |
6,50 % |
|
|
Maladie 2 (indemnités journalières) |
Revenus au plus égaux à 219 960 € (soit 5 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale) |
0,85 % |
|
Revenus supérieurs à 219 960 € (soit 5 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale) |
0,30 % |
|
|
Allocations familiales |
Revenu professionnel (dans sa totalité)
|
3,10 % |
|
Retraite de base des artisans, commerçants et professions libérales non réglementées |
Dans la limite de 43 992 € (soit 1 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale) |
17,75 % |
|
Au-delà de 43 992 € (soit 1 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale) |
0,60 % |
|
|
Retraite de base des professions libérales réglementées (hors avocats)
|
Revenus dans la limite de 43 992 € (soit 1 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale)
|
8,23 % |
|
Revenus supérieurs à 43 992 € (soit 1 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale) |
1,87 % |
|
|
Retraite complémentaire (2) Artisans et commerçants |
Revenus inférieurs à 40 784 € (1 P RCI)
|
7 % |
|
Revenus entre 40 784 € (soit 1 P RCI***) et 175 968 € (soit 4 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale)
|
8 % |
|
|
Professions libérales non réglementées |
Revenus inférieurs à 43 992 € (plafond annuel de la Sécurité sociale) |
0 % |
|
Revenus entre 43 992 € et 175 968 € (4 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale) |
14 % |
|
|
Invalidité – Décès |
Dans la limite de 43 992 € (soit 1 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale) |
1,30 % |
|
CSG/CRDS |
Montant du revenu professionnel + cotisations sociales obligatoires |
9,20 % |
|
Revenus de remplacement |
6,70 % |
|
|
Contribution à la formation professionnelle |
Sur la base de 43 992 € (soit 1 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale) |
0,25 % soit 110 € (0,29 % pour les artisans inscrits au répertoire des métiers soit 128 €) |
(1) Le taux de cotisation maladie tient compte de la cotisation au taux de 0,85 % d’indemnités journalières
(2) P RCI : Plafond spécifique au régime complémentaire des indépendants, fixé à 40 784 € en 2023
2/ Assiette et cotisations au titre des 4 premières années d’activité
Ce tableau s’applique aux travailleurs indépendants qui ont commencé leur activité en 2023 :
|
Cotisation |
Année d’activité |
Revenus professionnels |
Cotisations dues |
|
Maladie, allocations familiales, retraite de base, retraite complémentaire, invalidité – décès, CSG / CRDS, indemnités journalières |
Les 2 premières années d’activité |
Revenus annuels inférieurs à 448 391 € en 2023 (110 % du PASS) |
Exonération de 100 % |
|
Revenus annuels compris entre 48 391 € (110 % du PASS) et 65 988 € (150 % du PASS) |
Exonération applicable à un revenu égal à 110 % du PASS (48 391 € en 2023) |
||
|
Revenus annuels compris entre 65 988 € (150 % du PASS) et 109 980€ (250 % du PASS) |
Exonération dégressive |
||
|
Revenus annuels supérieurs à 109 980 € (250 % du PASS) |
Exonération nulle (0%) |
||
|
La 3ème année d’activité |
Revenus annuels inférieurs à 65 988 € (150 % du PASS) |
Abattement de 75 % |
|
|
Revenus annuels compris entre 65 988 € (150 % du PASS) et 109 980 € (250 % du PASS) |
Abattement de 75 % dégressif* |
||
|
La 4ème année d’activité |
Revenus annuels inférieurs à 65 988 € (150 % du PASS) |
Abattement de 50 % |
|
|
Revenus annuels compris entre 65 988 € (150 % du PASS) et 109 980 € (250 % du PASS) |
Abattement de 50 % dégressif* |
* Calcul du taux de cotisation pour les revenus compris entre 65 988 € et 109 980 € :
Montant des cotisations = E÷43 992 × (109 980 – montant du revenu professionnel)
E représente le montant total de l’exonération calculée pour un revenu d’activité égal à 65 988 €.
3/ Exonération des faibles revenus
|
Revenu annuel |
Exonération |
|
Revenu inférieur à 5 719 € (13 % du PASS) |
Exonération des cotisations d'assurance maladie |
|
Revenu égal au maximum à 390 € |
Exonération de cotisation maladie, invalidité/décès, retraite de base et retraite complémentaire |
4/ Taux de cotisation des micro-entrepreneurs d’outremer
Suite à la création de votre auto-entreprise en Outre-Mer, vous pouvez bénéficier d'une exonération de vos cotisations sociales sur 3 ans. L'exonération accordée dépend de votre chiffre d'affaires et peut, selon les cas, être nulle, dégressive ou totale. Pour en profiter, vous n'avez aucune démarche à effectuer puisqu'elle est appliquée automatiquement.
Ainsi, chaque mois (ou chaque trimestre sur option), vous devez calculer et payer l’ensemble de vos charges sociales en fonction de votre chiffre d’affaires au cours du mois (ou trimestre) précédant cette déclaration.
En revanche, en tant qu’auto-entrepreneur dans les DOM-TOM, vous ne serez pas exonéré de toutes les charges sociales durant les 2 premières années d’activité. Vous devrez en effet vous acquitter :
- de la cotisation au titre de la retraite complémentaire ;
- de la Contribution à la formation professionnelle (CFP), calculée en pourcentage de votre chiffre d’affaires avec les taux suivants :
- 0,10% pour les commerçants et les professions libérales non réglementées ;
- 0,3% pour les artisans ;
- 0,2 % pour les professions libérales réglementées ;
- de la taxe pour frais de chambre de commerce et d’industrie ou de métiers et de l’artisanat , si vous êtes artisan ou commerçant.
|
Taux auto-entrepreneur DOM applicables depuis le 1er octobre 2022 Artisans, Commerçants et professions libérales non réglementées |
||||
|
Activité |
Taux DOM période 1 1/6 des taux pleins de métropole (jusqu’à la fin du 7e trimestre civil suivant celui de début d’activité) |
Taux DOM période 2 1/2 des taux pleins de métropole (du 8e trimestre civil suivant celui de début d’activité jusqu’à la fin de la 3e année civile d’activité) |
Taux DOM « régime de croisière » 2/3 des taux pleins de métropole
(à compter de la 4e année civile) |
|
|
Artisans, Commerçant, Profession libérale non réglementée |
Vente de marchandise (BIC) |
2,1 % |
6,2 % |
8,2 % |
|
Prestations de service commerciales ou artisanales (BIC) |
3, 6 % |
10,6 % |
14,2 % |
|
|
Autres prestations de service (BNC)° |
3,6 % |
10,6 % |
14,1 % |
|
|
Activités de locaux d’habitations meublés de tourisme classés |
1 % |
3 % |
4 % |
|
|
Taux auto-entrepreneur DOM applicables depuis le 1er octobre 2022 Professions libérales relevant de la CIPAV |
||||
|
Activité |
Taux DOM période 1 1/3 des taux pleins de métropole (jusqu’à la fin du 7e trimestre civil suivant celui de début d’activité) |
Taux DOM période 2 1/2 des taux pleins de métropole (du 8e trimestre civil suivant celui de début d’activité jusqu’à la fin de la 3e année civile d’activité) |
Taux DOM « régime de croisière » 2/3 des taux pleins de métropole
(à compter de la 4e année civile) |
|
|
Profession libérale relevant de la CIPAV |
Activités BNC ou BIC |
7,1 % |
10,6 % |
14,2 % |
|
Activités de locaux d’habitations meublés de tourisme classés |
2 % |
3 % |
4 % |
|
- Décret n° 2017-972 du 9 mai 2017 relatif aux modalités de calcul et aux dispositifs d'exonération des cotisations de sécurité sociale des travailleurs indépendants non agricoles en outre-mer
- Décret n° 2017-1894 du 30 décembre 2017 relatif aux modalités de calcul et aux dispositifs d'exonération des cotisations de sécurité sociale des travailleurs indépendants, articles 4 et 5
- Décret n° 2022-1529 du 7 décembre 2022 relatif aux modalités de calcul des cotisations sociales des travailleurs indépendants, aux modalités de répartition entre les risques des montants de cotisations et contributions recouvrés en application du dispositif prévu à l'article L. 613-7 du code de la sécurité sociale et aux modalités de mise en œuvre de l'option prévue au second alinéa de l'article L. 731-13 du code rural et de la pêche maritime
- www.autoentrepreneur.urssaf.fr
- https://www.urssaf.fr/portail/home/taux-et-baremes/taux-de-cotisations/travailleurs-independants-en-out.html
Tableau des cotisations sociales dues par les micro-entrepreneurs - Année 2023
- Un régime simplifié
Le régime micro-social se caractérise par sa relative simplicité puisqu’il sera appliqué sur le chiffre d’affaires réalisé un pourcentage égal à :
- 12,30 % pour les activités de vente de marchandises et de fourniture de logement ;
- 21,120 % pour les activités libérales règlementées ;
- 21,20 % pour les prestataires de services, les artisans et les activités libérales non-réglementées ou relevant de la Cipav ;
- 6 % pour les loueurs de meublés de tourisme ;
- 21,20 % pour les prestataires de services (BNC).
Ce taux est rétroactivement applicable sur les cotisations versés depuis le 1er octobre 2022.
- Au titre de la contribution à la formation professionnelle
Là encore, la contribution destinée au financement de la formation professionnelle est calculée en fonction d’un pourcentage du chiffre d’affaires :
- 0,3 % pour les artisans,
- 0,1 % pour les commerçants et les professions libérales non réglementées,
0,2 % pour les prestataires de services et les activités libérales.
- Cotisation foncière des entreprises (CFE)
À ces cotisations précédentes s’ajoute la cotisation foncière des entreprises, que vous possédiez ou non un local professionnel.
Le taux de cotisation varie selon la valeur locative de votre local sur l’année N-2 s’il est soumis à la taxe foncière, et selon le taux locatif de votre commune.
Si le montant obtenu est trop faible, une cotisation minimale est instituée comme ci :
|
Chiffre d’affaires ou recettes en euros |
Montant en euros |
|
Inférieur ou égal à 10.000 |
Entre 227 et 542 |
|
>10.000 et > ou égal à 32.600 |
Entre 227 et 1.083 |
|
>32.600 et > ou égal à 100.000 |
Entre 227 et 2.276 |
|
>100.000 et < ou égal à 250.000 |
Entre 227 et 3.794 |
|
>250.000 et < ou égal à 500.000 |
Entre 227 et 5.419 |
|
>500.000 |
Entre 227 et 7.046 |
Néanmoins, vous êtes automatiquement exonéré de cette redevance si vous êtes :
- Artisan
- Exploitant agricole
- Pêcheur
- Artiste (peintre, sculpteur, graveur, dessinateur, photographe auteur, auteur, compositeur, artiste lyrique et dramatique)
- Sportif
- Vendeur à domicile indépendant
- Propriétaire qui loue une partie meublée de son habitation
Ou si votre chiffre d’affaires n’excède pas 5.000 € annuels.
Si vous n’êtes pas dans l’une des situations d’exemption, vous pouvez toutefois prétendre à une exonération au titre de votre première année d’activité à condition d’en faire la demande avant le 31 décembre de l’année de début d’activité à l’aide de ce formulaire.
- Cotisations sociales minimales
Afin de vous garantir une bonne protection sociale notamment en cas de faibles revenus d’activité, vous pouvez demander à l’URSSAF de vous acquitter de cotisations sociales minimales :
- soit dans les 3 mois suivant la création d’activité, pour une application immédiate ;
- soit au plus tard le 31 décembre, pour une application au 1er janvier de l’année suivante.
Attention, le choix d’opter pour les cotisations minimales n’est pas sans conséquences :
- sortie du statut auto-entrepreneur et bascule sur le régime des travailleurs indépendants « classiques ». Vos cotisations sont alors provisionnelles et font l’objet d’une régularisation annuelle en fonction du revenu que vous déclarez chaque année via la déclaration sociale nominative (DSN) ;
- calcul de vos cotisations en fonction de votre revenu professionnel (à déclarer une fois par an) au lieu du chiffre d’affaires. Elles sont provisionnelles, au lieu d’être définitives, et sont ensuite recalculées en fonction du revenu réel.
|
|
Base de calcul |
Taux |
Montant annuel des cotisations minimales |
||||||
|
Maladie Maladie 2 |
17 597 € (40 % du Pass*) |
0,85 % |
149,57€ |
||||||
|
Retraite de base Retraite de base |
5 059 € (11,5 % du Pass*) |
17,75 % |
|||||||
|
Invalidité-décès Invalidité-décès |
5 059 € (11,5 % du Pass*) |
1,30 % |
65,78 € |
||||||
|
Contribution formation professionnelle (CPF) due au titre de 2023 payable en novembre 2023 |
43 992 € (1 Pass 2023) |
|
|
* En cas de revenu professionnel inférieur à 40 % du Pass : double réduction du taux. En cas de revenu professionnel compris entre 40 % et 110 % du Pass : réduction unique du taux.
Si votre revenu est déficitaire ou inférieur aux montants indiqués dans la colonne « Base de calcul », vous paierez un montant correspondant à une cotisation minimale pour certaines de vos cotisations. Les cotisations pour les indemnités journalières, retraite de base, invalidité-décès et pour la formation ne sont plus calculées selon votre revenu, mais sur une base de calcul différente (cf. colonne « Base de calcul »).
La cotisation minimale de retraite permet de valider 3 trimestres de retraite de base, quel que soit le revenu.
- Pour les bénéficiaires de l’Acre
Le bénéfice de l’exonération Acre est accordé pour votre 1e année d’activité.
A ce titre, vous bénéficiez en tant qu’auto-entrepreneur d’un taux de cotisations minoré jusqu’à la fin du 3e trimestre civil qui suit celui de votre début d’activité.
Par exemple :
- pour une création le 20 février 2020, l'exonération sera appliquée jusqu’au 31 décembre 2020 ;
- pour une création le 3 avril 2020, l'exonération sera appliquée jusqu’au 31 mars 2021.
|
Activité |
Taux de cotisations depuis le 1er octobre 2022 |
|
|
Jusqu’à la fin du 3e trimestre civil suivant celui de la date d’inscription |
Taux plein régime de croisière |
|
|
Vente de marchandises (BIC) |
6,20 % |
12,30 % |
|
Prestations de services (BIC ou BNC) ou professions libérales non réglementées (BNC) |
10,60 % |
21,20 % |
|
Location de meublés de tourisme classés |
3 % |
6 % |
|
Professions libérales relevant de la Cipav (BNC ou BIC) Activités de locaux d’habitation de tourisme classé |
12,10 %
3 % |
21,20%
6 % |
Attention, en cas de dépassement des seuils de chiffre d’affaires durant 2 années civiles consécutives, vous ne pouvez plus bénéficier du statut d’auto-entrepreneur.
Cette mesure s'applique dans la limite du chiffre d'affaires du régime de la micro-entreprise qui correspond à un revenu égal à la valeur du PASS (43 992 €)
- Micro-entrepeneurs bénéficiaires de l’Acre
L’Acre est un dispositif qui permet au travailleur indépendant, sous certaines conditions, de bénéficier d’une diminution du taux de cotisation jusqu’à la fin du 3ème trimestre civil suivant son inscription.
Taux pour les activités de location de meublés de tourisme classés
|
Situation du compte / Exonération |
Taux global de cotisation applicable sur les 3ers trimestres pour les déclarations faites depuis le 1er octobre 2022 |
Taux global de cotisation applicable à compter du 1er octobre 2022 |
|
Hors exonération |
3 % |
6 % |
Taux pour les autres activités des professions libérales réglementées relevant de la Cipav métropole (hors location de meublés de tourisme classés)
|
Situation du compte / Exonération |
Taux global de cotisation applicable sur les 3ers trimestres pour les déclarations faites depuis le 1er octobre 2022 |
Taux global de cotisation applicable à compter du 1er octobre 2022 |
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Achat/revente de marchandises (BIC) (vente de denrées à consommer sur place et de prestations d’hébergement) |
6,2 |
12,3 |
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Prestations de services commerciales et artisanales (BIC)
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10,6 % |
21,2 % |
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Autres prestations de services (BNC)
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10,6 % |
21,1 % |
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Professions libérales relevant de la Cipav (BNC)
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12,1 % |
21,2 % |
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Location de meublés de tourisme classés relevant de la Cipav
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3,3 % |
6 % |
- Taux de cotisation des micro-entrepreneurs d’outremer
Suite à la création de votre auto-entreprise en Outre-Mer, vous pouvez bénéficier d'une exonération de vos cotisations sociales sur 3 ans. L'exonération accordée dépend de votre chiffre d'affaires et peut, selon les cas, être nulle, dégressive ou totale. Pour en profiter, vous n'avez aucune démarche à effectuer puisqu'elle est appliquée automatiquement.
Ainsi, chaque mois (ou chaque trimestre sur option), vous devez calculer et payer l’ensemble de vos charges sociales en fonction de votre chiffre d’affaires au cours du mois (ou trimestre) précédant cette déclaration.
En revanche, en tant qu’auto-entrepreneur dans les DOM, vous devrez tout de même vous acquitter :
- de la cotisation au titre de la retraite complémentaire ;
- de la Contribution à la formation professionnelle (CFP) dont le montant diffère selon la profession ;
- de la taxe pour frais de chambre de commerce et d’industrie ou de métiers et de l’artisanat , si vous êtes artisan ou commerçant.
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Taux auto-entrepreneur DOM applicables depuis le 1er octobre 2022 Artisans, Commerçants et professions libérales non réglementées |
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Activité |
Taux DOM période 1 1/6 des taux pleins de métropole (jusqu’à la fin du 7e trimestre civil suivant celui de début d’activité) |
Taux DOM période 2 1/2 des taux pleins de métropole (du 8e trimestre civil suivant celui de début d’activité jusqu’à la fin de la 3e année civile d’activité) |
Taux DOM « régime de croisière » 2/3 des taux pleins de métropole
(à compter de la 4e année civile) |
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Artisans, Commerçant, Profession libérale non réglementée |
Vente de marchandise (BIC) |
2,1 % |
6,2 % |
8,2 % |
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Prestations de service commerciales ou artisanales (BIC) |
3, 6 % |
10,6 % |
14,2 % |
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Autres prestations de service (BNC)° |
3,6 % |
10,6 % |
14,1 % |
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Activités de locaux d’habitations meublés de tourisme classés |
1 % |
3 % |
4 % |
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Taux auto-entrepreneur DOM applicables depuis le 1er octobre 2022 Professions libérales relevant de la CIPAV |
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Activité |
Taux DOM période 1 1/3 des taux pleins de métropole (jusqu’à la fin du 7e trimestre civil suivant celui de début d’activité) |
Taux DOM période 2 1/2 des taux pleins de métropole (du 8e trimestre civil suivant celui de début d’activité jusqu’à la fin de la 3e année civile d’activité) |
Taux DOM « régime de croisière » 2/3 des taux pleins de métropole
(à compter de la 4e année civile) |
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Profession libérale relevant de la CIPAV |
Activités BNC ou BIC |
7,1 % |
10,6 % |
14,2 % |
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Activités de locaux d’habitations meublés de tourisme classés |
2 % |
3 % |
4 % |
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- www.secu-indépendants.fr
- https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr/portail/accueil/sinformer-sur-le-statut/lessentiel-du-statut.html
- Décret n° 2019-1215 du 20 novembre 2019 modifiant les modalités d'application de l'aide à la création et à la reprise d'entreprise prévue à l'article L. 131-6-4 du code de la sécurité sociale
- Décret n° 2021-755 du 12 juin 2021 pris en application de l’article 69 de la loi n°2020-1576 du 14 décembre 2020 de financement de la sécurité sociale pour 2021
- Article 1647D du code général des impôts (CFE minimal)
- Loi n° 2022-1158 du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat
- Décret n° 2022-1529 du 7 décembre 2022 relatif aux modalités de calcul des cotisations sociales des travailleurs indépendants, aux modalités de répartition entre les risques des montants de cotisations et contributions recouvrés en application du dispositif prévu à l'article L. 613-7 du code de la sécurité sociale et aux modalités de mise en œuvre de l'option prévue au second alinéa de l'article L. 731-13 du code rural et de la pêche maritime
C’est l’histoire d’un locataire qui reproche à son bailleur de louer un logement (in ?)décent…
Une locataire, qui a chuté depuis une fenêtre de son appartement, estime que son bailleur est responsable de cette chute et lui réclame des indemnités. La raison ? La fenêtre n’est pas équipée d’un garde-corps. Ce qui est normal, pour un immeuble ancien, rappelle le bailleur…
« C’est anormal ! », réplique la locataire, au vu de la réglementation sur les logements décents…
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C’est l’histoire d’un locataire qui reproche à son bailleur de louer un logement (in ?)décent…
Une locataire, qui a chuté depuis une fenêtre de son appartement, estime que son bailleur est responsable de cette chute et lui réclame des indemnités. La raison ? La fenêtre n’est pas équipée d’un garde-corps. Ce qui est normal, pour un immeuble ancien, rappelle le bailleur…
« C’est anormal ! », réplique la locataire : selon elle, la réglementation sur les logements décents impose justement aux bailleurs d’installer des garde-corps sur les immeubles anciens qui n’en sont pas équipés. Or, le bailleur n’a jamais effectué les travaux adéquats, ce qui constitue donc une faute, indemnisable selon elle. « Non ! », répond le bailleur : pour lui, la réglementation impose seulement d’entretenir les garde-corps existants dans un état conforme à leur usage, et non d’en installer…
« Exact ! », confirme le juge : le bailleur n’est effectivement pas tenu d’installer un garde-corps. Il n’a donc pas manqué à son obligation de délivrance d’un logement « décent »… et n’a pas à indemniser sa locataire !
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Titres de sociétés en liquidation : sans valeur mais pas sans solution !
Des rappels utiles du médiateur !
L'autorité des marchés financiers (AMF) est l'autorité administrative chargée de la régulation des places financières et de la protection des droits des investisseurs en France.
Pour mener à bien cette mission, elle nomme en son sein un médiateur chargé d'accompagner les investisseurs rencontrant des difficultés.
Dans un dossier faisant état de son action, le médiateur a décidé d'évoquer une problématique rencontrée fréquemment dans l'exercice de sa mission : les titres de société sans valeur.
Cette situation peut se produire lorsqu'une procédure de liquidation judiciaire est ouverte à l'encontre d'une société émettrice de titres. À ce moment, la valeur de ses titres devient nulle et ils demeureront ainsi dans le portefeuille des investisseurs jusqu'à l'issue de la procédure de liquidation où ils seront supprimés.
Cela peut créer des blocages pour les investisseurs possédant de tels titres sur des comptes-titres ou des plans d'épargne en actions, les sociétés tenant ces comptes refusant alors tout mouvement sur ces derniers.
Une problématique importante étant donné que la procédure de liquidation judiciaire peut trainer en longueur sur plusieurs années...
Le médiateur rappelle qu'il existe plusieurs attitudes possibles face à ce type de situations et pour chacune, il détaille les avantages et les inconvénients. Ces solutions sont :
- la conservation des titres en portefeuille ;
- le désistement ou l'abandon volontaire des titres par le client ;
- la cession pour 1 € symbolique au teneur de compte ;
- la conservation des titres au nominatif.
