
C’est l’histoire d’un salarié pour qui son temps de trajet commence tôt…

Alors qu’il procède au déneigement de sa voiture sur son parking pour aller au travail, un salarié chute et se blesse. Parce qu’il s’apprêtait à se rendre au travail, cet accident est, pour lui, un accident de trajet qui doit être indemnisé comme tel…
Ce que refuse la caisse d’assurance maladie, chargée d’indemniser le salarié : un accident de « trajet » ne peut survenir que lorsque le salarié a quitté son logement. Ici, il était sur son parking : il ne s’agit donc pas d’un accident « de trajet ». Mais le salarié insiste : l’heure de sa chute est compatible avec les nécessaires précautions à prendre pour arriver à l’heure au travail ; puisqu’il était sur son parking, il était déjà sur le « trajet »…
Ce qui convainc le juge : la chute a eu lieu après que le salarié ait quitté son logement, de sorte qu’il se trouvait sur le trajet pour se rendre à son travail, trajet qu’il n’a d’ailleurs pas interrompu pour des raisons personnelles... Ce qui en fait un accident de trajet indemnisable !
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C’est l’histoire d’un employeur qui doit prouver qu’il est (réellement) débordé…

Une entreprise qui fait face à un surcroît temporaire d’activité décide d’embaucher un salarié via un CDD qu’elle renouvelle à plusieurs reprises. Une situation qui finit par poser un problème au salarié…
Selon lui, son embauche en CDD a pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise. Il réclame alors la requalification de ses CDD en un seul CDI, estimant que l’entreprise ne fait pas face à un surcroît d’activité. En tous les cas, elle ne le démontre pas vraiment… Ce dont se défend l’employeur : tous les CDD mentionnent bien le fait qu’ils sont conclus avec le salarié pour faire face à un accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise. Ce qui suffit, selon lui…
« Insuffisant » tranche le juge en faveur du salarié : ici, l’employeur ne peut pas se contenter d’une simple clause dans le contrat de travail. Il doit démontrer la réalité du surcroît temporaire d’activité pour recourir au CDD. Une preuve qu’il ne rapporte pas ici…
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Prime forfaitaire de transition énergétique : comment bénéficier de MaPrimeRénov’ en 2024 ?

MaPrimeRénov’ : qu’est-ce que c’est ?
Définition. La prime forfaitaire de transition énergétique (dite « MaPrimeRénov »), en vigueur depuis le 1er janvier 2020, est une aide au financement de la rénovation énergétique des logements, dont le montant varie en fonction des ressources des demandeurs et des travaux effectués.
Un interlocuteur. La gestion de MaPrimeRénov’ a été confiée à l’Agence nationale de l’habitat (Anah), seule compétente pour recevoir les dossiers de demande et pour verser les primes.
Un dispositif en 3 volets. Le dispositif est construit en 3 volets, à savoir :
- MaPrimeRénov’, pour l’installation de systèmes de chauffage ou d’eau chaude sanitaire décarboné accompagnée, le cas échéant, de travaux d’isolation complémentaire ;
- MaPrimeRénov’ Parcours accompagné (anciennement MaPrimeRénov Sérénité), pour les rénovations globales permettant de faire gagner 2 classes énergétiques au logement ;
- MaPrimeRénov’ Copropriété, destinée aux travaux dans les parties communes des copropriétés et les parties privatives d’intérêt général.
MaPrimeRénov’ : qui peut en bénéficier ?
Pour qui ? Seules les personnes physiques peuvent bénéficier de ce dispositif.
1er cas : les occupants. Les occupants d’un logement à titre de résidence principale sont éligibles s’ils sont :
- propriétaires ;
- titulaires d’un droit réel leur conférant un droit s’usage (par exemple un usufruit).
Pour mémoire, une « résidence principale » est un logement effectivement occupé au moins 8 mois par an, sauf obligation professionnelle, raison de santé affectant le bénéficiaire de la prime ou cas de force majeure.
Attention. Ces personnes devront occuper le bien rénové à titre de résidence principale dans un délai maximum d’un an à compter de la date de demande de paiement du solde de la prime. Notez que si vous avez opté pour le Parcours accompagné, vous devrez occuper le bien pendant une durée minimale de 3 ans à partir de la demande de paiement du solde de la prime (sauf dérogation).
2d cas : les bailleurs. Les bailleurs d’un logement loué à titre de résidence principale ou qui le sera après les travaux, sont éligibles en leur qualités de :
- propriétaires ;
- ou de titulaires d’un droit réel permettant la mise en location.
Des conditions. Le bailleur devra s’engager à :
- louer le logement à titre de résidence principale :
- dans un délai d'un an à compter de la date de demande de paiement du solde de la prime ;
- pour une durée minimale de 6 ans à compter de la date de demande de paiement du solde de la prime ;
- informer son locataire de la réalisation de travaux financés par la prime ;
- déduire, en cas de réévaluation du montant du loyer, le montant de la prime du montant des travaux d'amélioration ou de mise en conformité justifiant cette réévaluation et à en informer son locataire.
Conditions de ressources. Les demandeurs sont ensuite « classés » en fonction des revenus de leur ménage dans 4 catégories : revenus très modestes, modestes, intermédiaires et supérieurs. Les montants des primes seront calculés en fonction de ces catégories.
Barème pour l’Ile-de-France pour 2024.
Nombre de personnes composant le ménage |
Ménages aux revenus très modestes |
Ménages aux revenus modestes |
Ménages aux revenus intermédiaires |
Ménages aux revenus supérieurs |
1 |
23 541 € |
28 657 € |
40 018 € |
Supérieur à 40 018 € |
2 |
34 551 € |
42 058 € |
58 827 € |
Supérieur à 58 827 € |
3 |
41 493 € |
50 513 € |
70 382 € |
Supérieur à 70 382 € |
4 |
48 447 € |
58 981 € |
82 839 € |
Supérieur à 82 839 € |
5 |
55 427 € |
67 473 € |
94 844 € |
Supérieur à 94 844 € |
Par personne supplémentaire |
+ 6 970 € |
+ 8 486 € |
+ 12 006 € |
+ 12 006 € |
Barème pour le reste du territoire, outre-mer inclus, pour 2024.
Nombre de personnes composant le ménage |
Ménages aux revenus très modestes |
Ménages aux revenus modestes |
Ménages aux revenus intermédiaires |
Ménages aux revenus supérieurs |
1 |
17 009 € |
21 805 € |
30 549 € |
Supérieur à 30 549 € |
2 |
24 875 € |
31 889 € |
44 907 € |
Supérieur à 44 907 € |
3 |
29 917 € |
38 349 € |
54 071 € |
Supérieur à 54 071 € |
4 |
34 948 € |
44 802 € |
63 235 € |
Supérieur à 63 235 € |
5 |
40 002 € |
51 281 € |
72 400 € |
Supérieur à 72 400 € |
Par personne supplémentaire |
+ 5 045 € |
+ 6 462 € |
+ 9 165 € |
+ 9 165 € |
MaPrimeRénov’ : focus sur les logements éligibles
Métropole. Les logements doivent être achevés depuis minimum 15 ans à la date de notification de la décision d’octroi de la prime.
Sauf… Par dérogation, le logement ou l'immeuble doit être achevé depuis plus de 2 ans à la date de notification de la décision d'octroi de la prime lorsque la demande porte sur la dépose d’une cuve à fioul afin de la remplacer par l’un des systèmes suivants :
- des équipements de chauffage ou de fourniture d'eau chaude sanitaire fonctionnant :
- au bois ou autres biomasses ;
- à l'énergie solaire thermique ;
- avec des capteurs solaires hybrides thermiques et électriques à circulation de liquide ;
- des pompes à chaleur, autres qu'air / air, dont la finalité essentielle est la production de chauffage ou d'eau chaude sanitaire ;
- des équipements de raccordement à un réseau de chaleur ou de froid, alimenté majoritairement par des énergies renouvelables ou de récupération.
Outre-mer. En Guadeloupe, en Guyane, en, Martinique, à La Réunion et à Mayotte, le logement doit être achevé depuis plus de 2 ans à la date de notification de la décision d’octroi de la prime.
MaPrimeRénov’ : focus sur les dépenses éligibles
Des travaux listés… Le bénéfice de cette prime suppose la réalisation d’une ou plusieurs dépenses éligibles, dont la liste est disponible ici.
… réalisés par une entreprise RGE. MaPrimeRénov’ nécessite de faire appel à un professionnel titulaire du label « RGE », c’est-à-dire « reconnu garant de l’environnement », soit directement, soit dans le cadre d’un contrat de sous-traitance. Notez que ce sous-traitant devra également être labélisé RGE.
À retenir
La prime forfaitaire de transition énergétique est versée aux propriétaires occupants, ainsi qu’aux propriétaires bailleurs pour la réalisation de certains travaux (limitativement énumérés) destinés à améliorer la performance énergétique de leurs logements.
- Loi de finances pour 2020 du 28 décembre 2019, no 2019-1479, article 15
- Décret no 2020-26 du 14 janvier 2020 relatif à la prime de transition énergétique
- Décret no 2023-1365 du 29 décembre 2023 modifiant le décret no 2020-26 du 14 janvier 2020 relatif à la prime de transition énergétique
- Arrêté du 17 novembre 2020 relatif aux caractéristiques techniques et modalités de réalisation des travaux et prestations dont les dépenses sont éligibles à la prime de transition énergétique
- Arrêté du 14 janvier 2020 relatif à la prime de transition énergétique
- Dossier de France Rénov’, janvier 2024 : « Les aides financières en 2024 »
- Dossier de France Rénov’, novembre 2021 : « Guide des bonnes pratiques des professionnels »
- MaPrimeRénov’
Barème de la taxe générale sur les activités polluantes – 2024
Barème de la composante de la TGAP portant sur les émissions polluantes
Barème en euros par unité de perception de la composante de la TGAP portant sur les émissions polluantes
Substances taxables émises dans l'atmosphère |
Unité de perception |
Tarif 2023 |
Tarif 2024 |
Oxydes de soufre et autres composés soufrés |
Tonne |
148 |
155,84 |
Acide chlorhydrique |
Tonne |
50,37 |
53,04 |
Protoxyde d'azote |
Tonne |
75,58 |
79,59 |
Oxyde d'azote et autres composés oxygénés de l'azote à l'exception du protoxyde d'azote |
Tonne |
178,64 |
188,11 |
Hydrocarbures non méthaniques, solvants et autres composés organiques volatils |
Tonne |
148 |
155,84 |
Poussières totales en suspension |
Tonne |
282,77 |
297,76 |
Arsenic |
Kilogramme |
544,06 |
572,90 |
Sélénium |
Kilogramme |
544,06 |
572,90 |
Mercure |
Kilogramme |
1088,1 |
1145,77 |
Benzène |
Kilogramme |
5,45 |
5,74 |
Hydrocarbures aromatiques polycycliques |
Kilogramme |
54,42 |
57,30 |
Plomb |
Kilogramme |
10,67 |
11,24 |
Zinc |
Kilogramme |
5,34 |
5,62 |
Chrome |
Kilogramme |
21,36 |
22,49 |
Cuivre |
Kilogramme |
5,34 |
5,62 |
Nickel |
Kilogramme |
106,78 |
112,44 |
Cadmium |
Kilogramme |
533,92 |
562,22 |
Vandadium |
Kilogramme |
5,34 |
5,62 |
Barème de la composante de la TGAP portant sur les lessives
Barème en euros par unité de perception de la composante de la TGAP portant sur les lessives
Préparations pour lessives, y compris les préparations auxiliaires de lavage et produits adoucissants et assouplissants pour le linge |
Unité de perception |
Tarif 2023 |
Tarif 2024 |
Dont la teneur en phosphates est inférieure à 5 % du poids |
Tonne |
46,02 |
48,46 |
Dont la teneur en phosphates est comprise entre 5 et 30 % du poids |
Tonne |
198,28 |
208,79 |
Dont la teneur en phosphates est supérieure à 30 % du poids |
Tonne |
330,48 |
348 |
Barème de la composante de la TGAP portant sur les matériaux d'extraction
Barème en euros par unité de perception de la composante de la TGAP portant sur les matériaux d'extraction
Substances taxables |
Unité de perception |
Tarif 2023 |
Tarif 2024 |
Matériaux d'extraction |
Tonne |
0,21 |
0,22 |
Barème de la composante de la TGAP portant sur les déchets
Barème en euros par unité de perception de la composante de la TGAP relative au stockage des déchets non dangereux
Installations de stockage de déchets non dangereux |
Unité de perception |
Tarif 2023 |
Tarif 2024 |
Installations autorisées réalisant une valorisation énergétique de plus de 75 % du biogaz capté (B) |
Tonne |
52 |
59 |
Installations autorisées qui sont exploitées selon la méthode du bioréacteur et réalisent une valorisation énergétique du biogaz capté (C) |
Tonne |
58 |
61 |
Installations autorisées relevant à la fois des B et C |
Tonne |
51 |
58 |
Autres installations autorisées |
Tonne |
61 |
63 |
Barème en euros par unité de perception de la composante de la TGAP relative au traitement thermique des déchets non dangereux
Installations de traitement thermique de déchets non dangereux |
Unités de perception |
Tarif 2023 |
Tarif 2024 |
Installations autorisées dont le système de management de l'énergie a été certifié conforme à la norme internationale ISO 50001 par un organisme accrédité (A) |
Tonne |
20 |
22 |
Installations autorisées dont les valeurs d'émission de NOx sont inférieures à 80 mg/ Nm3 (B) |
Tonne |
20 |
22 |
Installations autorisées réalisant une valorisation énergétique élevée dont le rendement énergétique est supérieur ou égal à 0,65 (C) |
Tonne |
14 |
14 |
Installations relevant à la fois des A et B |
Tonne |
17 |
20 |
Installations relevant à la fois des A et C |
Tonne |
13 |
14 |
Installations relevant à la fois des B et C |
Tonne |
12 |
14 |
Installations relevant à la fois des A, B et C |
Tonne |
12 |
14 |
Installations autorisées dont le rendement énergétique est supérieur ou égal à 0,70 et réalisant une valorisation énergétique des résidus à haut pouvoir calorifique qui sont issus des opérations de tri performantes |
Tonne |
6 |
7 |
Autres installations autorisées |
Tonne |
23 |
24 |
Réfactions applicables pour les déchets non dangereux dans les collectivités d'outre-mer
Collectivités concernées |
Installations concernées |
2019 |
2020 |
2021 |
2022 |
2023 |
2024 |
Guadeloupe, La Réunion et Martinique |
Toutes |
-25 % |
-35 % |
-35 % |
-35 % |
||
Guyane |
Installations de stockage accessibles par voie terrestre |
10 € par tonne |
-75 % |
-75 % |
-75 % |
||
Installations de stockage non accessibles par voie terrestre |
3 € par tonne |
3 € par tonne |
3 € par tonne |
||||
Installations de traitement thermique |
-60 % |
-75 % |
-75 % |
-75 % |
|||
Mayotte |
Installations de stockage |
0 € par tonne |
10 € par tonne |
-75 % |
-75 % |
-75 % |
|
Installations de traitement thermique |
-60 % |
Barème de la composante de la TGAP relative aux déchets dangereux (exprimé en euros par unité de perception)
Opérations imposables |
Unités de perception |
Tarif 2023 |
Tarif 2024 |
Déchets réceptionnés dans une installation autorisée de traitement thermique de déchets dangereux ou transférés vers une telle installation située dans un autre État |
Tonne |
13,51 |
14,23 |
Déchets réceptionnés dans une installation autorisée de stockage de déchets dangereux ou transférés vers une telle installation située dans un autre État |
Tonne |
27,01 |
28,44 |
Barème de la composante de la TGAP relative aux déchets radioactifs métalliques (exprimé en euros par unité de perception)
Unité de perception |
2024 |
2025 |
2026 |
2027 |
Tonne |
200 |
300 |
350 |
400 |
Licenciement : quand supérieur rime avec employeur…

Quand un supérieur hiérarchique sans pouvoir disciplinaire est au courant de certaines choses…
Une salariée, directrice adjointe, est licenciée pour faute grave en avril en raison de fautes commises en matière de gestion, de recrutement, de rémunération des salariés ainsi que de tenue et de contrôle de la comptabilité.
Ce qu’elle conteste : selon elle, sa supérieure hiérarchique, à savoir la directrice générale, était au courant des faits reprochés bien avant le prononcé de son licenciement.
C’était notamment le cas pour les heures supplémentaires, acomptes ou congés validés par cette même supérieure au cours de l’année précédant celle du licenciement.
Dès lors, la salariée considère que ces faits litigieux sont prescrits et ne peuvent pas être invoqués pour justifier son licenciement pour faute grave.
Ce dont l’employeur se défend : il rappelle que le délai de prescription en matière disciplinaire ne court qu’à compter du jour où le titulaire du pouvoir disciplinaire a une connaissance personnelle, exacte et complète des faits reprochés.
Et parce que la directrice générale n’est pas titulaire du pouvoir disciplinaire, sa connaissance des faits ne faisait pas courir ce délai de prescription…
Ce qui ne convainc pas le juge, qui tranche en faveur de la salariée : l’employeur, au sens de la prescription des faits fautifs, s’entend non seulement du titulaire du pouvoir disciplinaire, mais également du supérieur hiérarchique du salarié, même non titulaire de ce pouvoir.
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C’est l’histoire d’une société qui préfère s’occuper elle-même de sa pub…

Une personne affiche sur un panneau publicitaire un texte critique à l’égard d’une société qui y est nommément désignée. Heureuse du résultat, elle en publie même des photos sur les réseaux sociaux. Avertie et s’estimant lésée, la société réagit…
… et porte plainte pour reproduction et usage d’une marque déposée. Sauf que, pour caractériser un tel délit, il faut que l’affichage soit fait dans le cadre d’une activité professionnelle et dans le but d’en tirer profit, conteste la responsable de l’affichage décrié… qui, justement, possède et travaille dans une agence de publicité, conteste la société. « Certes », répond sa contradictrice, mais l’agence n’est pas impliquée, le panneau publicitaire lui appartenant personnellement. Et elle n’a tiré aucun profit de ses actes qui n’avaient pour seul objectif que la satire…
Ce que valide le juge : ici, tout a été fait à partir de moyens personnels et sans aucune intention d’en tirer des profits économiques. Aucune sanction n’est donc encourue !
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Vente d’une maison… et de son terrain : 2 exonérations pour le prix d’une ?

Un couple vend sa résidence principale, ainsi que le terrain qui y est accolé. Sauf que cette vente est réalisée au profit de 2 acheteurs différents : un pour la maison et un pour le terrain attenant.
S’il n’a pas de doute sur le fait que la plus-value liée à la vente de sa résidence principale est exonérée d’impôt, il se demande si cette exonération s’étend à la vente du terrain.
D’après vous ?
La bonne réponse est... La vente du terrain est exonérée, comme la maison
Les dépendances immédiates et nécessaires de la résidence principale dont la vente est exonérée d’impôt sont également exonérées à la condition que leur vente intervienne simultanément avec celle de la résidence principale.
Lorsque l'immeuble n'est pas vendu comme terrain à bâtir, il est admis que l'exonération applicable aux dépendances immédiates et nécessaires porte sur l'ensemble du terrain entourant la maison, quelle que soit sa superficie.
La circonstance que la vente soit réalisée au profit d'acheteurs distincts ne fait pas obstacle au bénéfice de l'exonération, toutes conditions étant par ailleurs remplies, pour autant que la vente des dépendances intervienne simultanément avec la maison ou dans un délai rapproché.
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Licenciement pour motif économique : quand un poste de reclassement se libère tardivement…

Licenciement économique : poste disponible = poste de reclassement ?
Une salariée qui adhère à un contrat de sécurisation professionnelle est licenciée pour motif économique le 24 février.
Mais elle conteste finalement le bienfondé de ce licenciement parce que, selon elle, son employeur n’a pas respecté son obligation préalable de reclassement.
Pour preuve, elle fait valoir le fait qu’une filiale de son entreprise a procédé à une embauche 2 mois seulement après son licenciement… pour un poste d’agent administratif compatible avec son profil.
Or ce poste aurait dû lui être proposé ! Puisque cela n’a pas été le cas, le licenciement est dépourvu de cause réelle et sérieuse.
Ce que réfute l’employeur ! Pour se défendre, il rappelle qu’au titre de son obligation de reclassement il doit proposer les postes disponibles au jour où il notifie la rupture à la salariée.
Et justement, le 24 février, jour de cette notification, le poste litigieux n’était pas encore disponible ! Il ne s’est libéré qu’après la notification du licenciement pour motif économique.
Il ne peut donc pas lui être reproché d’avoir manqué à son obligation de reclassement ou d’avoir orchestré cette indisponibilité…
Ce qui emporte la conviction du juge : l’employeur n’a pas manqué à son obligation de reclassement puisque rien ne démontre qu’il avait connaissance du fait que ce poste allait se libérer postérieurement à la notification du licenciement pour motif économique.
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Accident du travail : une déclaration impérative !

Accident du travail = déclaration (même avec réserves)
Alors qu’elle est en arrêt de travail, une salariée embauchée en qualité de factrice est convoquée à un entretien préalable à un éventuel licenciement par son employeur.
Mais au cours de cet entretien la salariée fait un malaise et chute…
Pour l’employeur, le contrat de la salariée étant suspendu au moment de sa chute, l’accident n’est pas d’origine professionnelle.
Et puisque cette chute n’a pas pour cause le travail, l’employeur considère qu’il n’a pas à la déclarer comme un accident du travail auprès de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).
Ce que conteste la salariée : sa chute s’est produite à un moment où elle était en situation de travail, sous l’autorité de son employeur. Il s’agit donc bel et bien d’un accident du travail que l’employeur est tenu de déclarer pour qu’elle puisse bénéficier de la protection attendue dans ce cas précis.
Surtout, elle reproche à l’employeur de ne pas avoir déclaré cet accident. Indépendamment des réserves qu’il peut émettre sur l’origine professionnelle de l’accident, il doit nécessairement déclarer tout accident survenu…
Ce que confirme le juge, qui donne raison à la salariée : quelles que soient ses opinions, l’employeur est tenu de déclarer tout accident qui concerne un collaborateur de l’entreprise, survenu à l’occasion du travail, et dont il a eu connaissance.
Ce n’est qu’après avoir dûment déclaré l’accident auprès de la CPAM que l’employeur pourra émettre des réserves sur son caractère professionnel.
Pour aller plus loin…
