Apprentissage transfrontalier : quel niveau de prise en charge ?
Un financement minoré sauf en cas d’apprenti en situation de handicap
Si, par principe, les règles applicables à l’apprentissage le sont aussi à l’apprentissage transfrontalier, certaines modalités de mise en œuvre de l’apprentissage transfrontalier dérogent.
C’est notamment le cas pour les niveaux de financement pris en charge par l’opérateur de compétences (OPCO) qui font l’objet d’aménagements par rapport aux règles applicables pour les contrats d’apprentissage de droit commun.
Ainsi, il est prévu que, lorsque la partie pratique de la formation est réalisée dans un pays transfrontalier, la prise en charge par l’OPCO soit minorée de 10 % par rapport aux niveaux de prise en charge classiques.
Dans l’hypothèse où aucun niveau de prise en charge n’a été déterminé à l’avance, l’OPCO prend en charge les frais supportés aux termes d’un forfait annuel. Notez que cette prise en charge pourra faire l’objet d’une régularisation ultérieure.
En cas de contrat transfrontalier conclu à temps partiel, il sera possible de proratiser la prise en charge en fonction de la quotité du temps de travail de l’apprenti.
Notez que, dans le cas où le contrat d’apprentissage est conclu avec un salarié en situation de handicap, il sera possible de majorer cette prise en charge jusqu’à un montant de 4 000 €.
Cette majoration sera applicable que la situation de handicap de l’apprenti soit reconnue en France ou dans le pays transfrontalier.
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Contrat d’accompagnement par le travail : vers une convergence des droits ?
ESAT : convergence des droits des travailleurs handicapés
Rappelons que le contrat d’accompagnement par le travail est celui qui est conclu entre l’établissement ou le service d’accompagnement par le travail (ESAT) et le travailleur handicapé.
Par principe, sa durée initiale est d’une année (sauf exception pour remplacement d’un salarié absent) et est reconduite tacitement chaque année.
Désormais, il est prévu que le travailleur handicapé titulaire de contrat d’accompagnement bénéficie d’un ensemble de droits comparables à ceux des salariés de droit commun.
S’agissant de la complémentaire santé, s'il était déjà prévu que le travailleur puisse bénéficier d’une complémentaire santé, il est désormais prévu un certain nombre de dispenses d’adhésion, notamment dans l’hypothèse où le salarié a souscrit à une couverture individuelle pour le même type de garanties.
Le coût de cette complémentaire sera pris en charge pour moitié par le salarié et pour l'autre moitié par l’ESAT, qui pourra obtenir une compensation de l’État sous réserve de transmettre à l’Agence de services et de paiement une attestation fournie par l’organisme assureur.
Idem du côté des congés payés qui sont fixés à 2,5 jours ouvrables par mois d’accueil en ESAT, plafonnés à 30 jours ouvrables auxquels peuvent s’ajouter 3 jours mobiles.
Sont désormais assimilés à un mois d’accueil ou pris en compte comme tels :
- les périodes équivalentes à 4 semaines (ou 24 jours de présence en ESAT) ;
- les périodes de congé, congé maternité, de paternité et d’accueil de l’enfant ou d’adoption ;
- les périodes pendant lesquelles l’exécution du contrat est suspendue pour cause d’arrêt maladie (professionnel ou non professionnel).
À l’instar des autres salariés, l’arrêt maladie consécutif à un accident ou une maladie non professionnelle ouvrira droit à 2 jours ouvrables de mois d’absence dans la limite de 24 jours ouvrables sur l’ensemble de la période annuelle.
De la même manière, les conjoints et partenaires d’un PACS doivent également avoir le droit à un congé simultané.
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Indemnités journalières maternité de l’assurance volontaire : des précisions !
Nouvelle exigence de conception postérieure à l’adhésion à l’assurance volontaire maternité
L’assurance volontaire des Français à l’étranger permet aux expatriés qui ne relèvent plus du régime français de s’affilier volontairement à la Sécurité sociale afin de continuer à bénéficier des prestations en espèces et en nature.
Ainsi, rappelons que dans le cadre de l’assurance maladie maternité, les assurés peuvent bénéficier de l’indemnité journalière de maternité qui est servie pendant une période qui :
- débute 6 semaines avant la date présumée de l’accouchement et,
- se termine 10 semaines après celui-ci.
Cette prestation est servie à condition de cesser toute activité salariée durant la période d’indemnisation.
Récemment, un nouveau critère tenant à la date de conception a été ajouté à la réglementation pour bénéficier de cette indemnité journalière de l’assurance volontaire.
En effet, depuis le 10 septembre 2025, pour se voir verser les indemnités journalières de maternité, l’assurée doit justifier d’une durée d’assurance de 6 mois à la date présumée de l’accouchement et d’une date de conception postérieure à sa date d’adhésion.
En d’autres termes, il n’est donc pas plus possible de se voir verser cette indemnité journalière si l’assurée a adhéré à l’assurance volontaire postérieurement à la date de conception.
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Congés payés et décompte des heures supplémentaires : du nouveau !
Décompte du temps de travail sur la semaine : les congés payés pris en compte pour le calcul des heures supplémentaires ?
Pour mémoire, et lorsque la durée du travail est décomptée sur la semaine –on parle alors de décompte hebdomadaire du temps de travail –, on qualifie de « supplémentaire » toute heure de travail effectuée au-delà de la durée légale de 35 heures de travail par semaine.
Jusqu’alors, le juge considérait qu’à défaut de dispositions conventionnelles ou d’usage contraire, les jours de congés payés n’étaient pas assimilés à du temps de travail effectif et ne devaient donc pas être pris en compte dans le cadre du déclenchement des heures supplémentaires.
C’était sans compter un changement drastique et récent de position du juge sur ce point…
Dans cette affaire, 3 ingénieurs, qui contestaient la validité de la convention de forfait hebdomadaire en vertu de laquelle ils avaient été embauchés, demandaient le rappel de l’ensemble des heures supplémentaires réalisées.
Plus précisément, ils demandaient le paiement de 3,5 heures supplémentaires effectuées chaque semaine.
Ce que l’employeur accepte, mais en déduisant les semaines au cours desquelles les salariés avaient pris des congés payés.
Selon lui, le droit français considère qu’il n’est pas possible de parler d’heures « supplémentaires » lorsqu’un salarié prend un jour de congé payé puisque la semaine devient alors mécaniquement incomplète.
« Faux », rétorquent les salariés, en considérant que cette mesure dissuade le salarié de prendre ses congés payés puisqu’elle le prive de la majoration salariale due au titre de l’accomplissement des heures supplémentaires, ce qui est contraire au droit de l’Union européenne.
Ce que confirme le juge, en invoquant la primauté du droit de l’Union sur le droit français : le salarié soumis à un décompte hebdomadaire de sa durée de travail peut prétendre au paiement d’heures supplémentaires sur la semaine au cours de laquelle il a posé un jour de congé payé et n’a donc pas réalisé 35 heures de travail « effectif ».
Notez que, à l’heure où nous écrivons ces lignes, cette décision reste cantonnée aux entreprises dans lesquelles le temps de travail est décompté sur la semaine.
Une décision importante qui intervient dans un contexte particulier
Rappelons que cette décision intervient alors que la France a été mise en demeure de mettre le droit du travail en conformité avec le droit de l’Union en juin dernier, dans un délai de 2 mois.
La commission européenne estimait, en effet, que la législation nationale, en excluant les jours de congés du seuil de déclenchement des heures supplémentaires lorsque le temps de travail était calculé sur la semaine, avait pour objet de « dissuader » les salariés de prendre leurs congés, ce qui est contraire au droit de l’Union européenne.
Compte tenu de la primauté du droit de l’Union européenne sur le droit français, c’est donc dans ce cadre que le juge prive d’effet les dispositions légales excluant les congés payés du seuil de déclenchement des heures supplémentaires.
Si des incertitudes existent quant à la portée de cette décision et à ses conséquences opérationnelles pour les entreprises, une certitude demeure : ces évolutions imposent des adaptations rapides et sans doute une évolution de la loi pour sécuriser ce cadre…
Affaire à suivre…
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Panneaux solaires et TVA à taux réduit : les critères d’application sont dévoilés !
TVA à 5,5 % pour les équipements de production d’électricité : publication des critères à respecter
Pour rappel, il existe plusieurs taux de TVA applicables en France, à savoir un taux dit de droit commun à 20 % et des taux réduit dont les taux sont fixés à 10 %, 5,5 % et 2,1 %, selon des listes de prestations de ventes ou de services définies par la réglementation.
La loi de finances pour 2025 a ajouté à la liste des prestations soumises au taux de 5,5 % la livraison et l’installation, dans les logements, d’équipements de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil d’une puissance inférieure ou égale à 9 kilowatts-crête dont la conception et les caractéristiques répondent à des critères précis permettant d’atteindre tout ou partie des objectifs suivants : • la consommation d’électricité sur le lieu de production ;
- l’efficacité énergétique ;
- la durabilité ou la performance environnementale.
Le taux de TVA de 5,5 % sera applicable à ces nouvelles opérations à compter du 1er octobre 2025. Les critères qui donnent droit à l'application du taux réduit de la TVA, à partir du 1er octobre 2025, viennent d’être publiés et sont disponibles ici.
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Mayotte : une aide financière pour les entreprises renouvelée
Un soutien financier pour les pertes de février et mars 2025
L’État met en place une aide financière pour les mois de février et mars 2025 à destination des entreprises particulièrement touchées par les conséquences économiques résultant du cyclone Chido.
Sont concernées les entreprises au sens large, c’est-à-dire aussi bien les sociétés que les entrepreneurs individuels.
Notez que les associations passibles de l’impôt sur les sociétés sont également éligibles à cette aide.
Conditions d’éligibilité
Seules les entreprises résidant fiscalement en France et ayant leur siège social et leur activité économique à Mayotte sont concernées.
Tout d’abord, les entreprises doivent respecter plusieurs conditions administratives et de calendrier, à savoir
- elles sont inscrites au 31 octobre 2024 au répertoire national des entreprises et de leurs établissements ;
- la date de début de leur activité a été déclarée dans ce même répertoire au plus tard le 31 octobre 2024 ;
- elles n’étaient ni dissoutes, ni radiées au 30 juin 2025 ;
- elles étaient au 31 octobre 2024 à jour de leurs obligations déclaratives fiscales ;
- elles n'ont pas au 31 octobre 2024 de dettes fiscales impayées.
Notez que ne sont pas prises en compte les dettes fiscales qui :
- ont été réglées ou sont couvertes par un plan de règlement respecté à la date de la demande d'aide ;
- sont inférieures ou égales à 1 500 € ;
- font l’objet d’un contentieux au 31 octobre 2024 relatif à leur existence ou leur montant qui n’a pas encore fait l’objet d’une décision définitive.
Ensuite, elles doivent respecter des critères de taille, à savoir :
- elles emploient moins de 250 salariés ;
- le montant de leur chiffre d'affaires annuel de l'exercice clos en 2023 est inférieur à 50 M € ou le total de bilan n'excède pas 43 M €.
Pour les entreprises n'ayant pas d'exercice clos en 2023, le chiffre d'affaires mensuel moyen compris entre la date de création de l'entreprise et le 31 octobre 2024 doit être inférieur à 4 166 667 € ;
Notez que ces critères sont appréciés au niveau du groupe lorsque l’entreprise contrôle ou est contrôlée par une ou plusieurs personnes ou sociétés.
Enfin, elles doivent respecter des critères financiers :
- elles ne se trouvaient pas en procédure de redressement ou de liquidation judiciaire au 31 octobre 2024 ;
- elles ont subi une perte d'au moins 30 % entre la moyenne mensuelle du chiffre d'affaires de l'exercice clos en 2022 et le chiffre d'affaires réalisé au cours du mois éligible ou, pour les entreprises n'ayant pas d'exercice clos en 2022, une perte d'au moins 30 % entre le chiffre d'affaires réalisé en novembre 2024 et celui réalisé au cours du mois éligible.
Montant de l’aide
Concrètement, l’aide financière prendra la forme d’une subvention qui s’élèvera, sous réserve du respect des plafonds prévus par la règlementation européenne, à :
- 20 % de leur perte pour les entreprises ayant un exercice clos en 2022, plafonné à 20 000 € ;
- 1 000 € pour chaque mois éligible pour les entreprises qui n'ont pas d'exercice clos en 2022. Dépôt de la demande d’aide La demande d'aide doit être effectuée par voie dématérialisée, au plus tard le dernier jour du mois suivant la mise en ligne du formulaire de demande.
Cette demande, traitée par les services de la direction générale des finances publiques, doit comporter une déclaration sur l'honneur attestant l'exactitude des informations déclarées et de l’éligibilité de l’entreprise, ainsi que les coordonnées bancaires pour le versement de l’aide.
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Normes de signalisation en entreprise : guide pratique de mise en conformité
Pourquoi est-il nécessaire de déployer la bonne signalisation en entreprise ?
En s’appuyant sur le déploiement des panneaux de signalisation, vous mettez toutes les chances de votre côté pour guider correctement les personnes au sein d’un bâtiment, pour les informer sur un danger potentiel, mais aussi pour éviter les accidents. Par exemple, les consignes d’évacuation en cas d’incendie doivent être normalisées et claires pour éviter la panique et fluidifier la circulation.
C’est exactement le même constat avec les pictogrammes de danger ou les indications indiquant le port obligatoire des équipements de protection individuelle. Pour que vous soyez parfaitement au courant de toutes les gammes existantes concernant les panneaux de signalisation, sachez que vous pouvez trouver un large éventail de solutions correspondant à votre besoin professionnel ici. Ainsi, vous savez exactement quelles indications utiliser en ayant la certitude que la signalisation répond parfaitement à toutes les normes existantes.
Présentation du cadre réglementaire à respecter
Il faut savoir que la législation française demeure très précise sur la signalisation en entreprise. Pour en connaître davantage les tenants et les aboutissants, nous vous invitons à vous référer au Code du travail et notamment aux articles R.4224-23 à R.4224-27. Ces derniers vous obligent à mettre en place une signalisation adaptée à partir du moment où il y a des risques pour la santé et la sécurité.
Il faut également prendre en compte la législation européenne et notamment la norme ISO 7010 permettant d’harmoniser les pictogrammes de sécurité sur l’ensemble du territoire européen. Enfin, les directives européennes comme la 92/58/CEE sont une autre obligation à respecter. Elle concerne les prescriptions minimales sur la signalisation de sécurité et de santé au travail. Il faut donc veiller à appliquer ces nombreuses réglementations dans le but d’éviter les sanctions administratives, mais aussi pour éviter les accidents.
Quels sont les différents types de signalisation obligatoires ?
En fonction de son activité, chaque entreprise a une signalisation adaptée à mettre en place. Parmi les principales catégories, vous avez la signalisation de sécurité et de santé. Vous êtes certainement familier avec ce type d’avertissement, car les panneaux vous informent de la présence d’une substance toxique, d’une surface glissante ou d’un danger immédiat. Il y a également les panneaux d’obligation concernant l’utilisation d’équipements spécifiques comme un casque ou des lunettes. Enfin, les panneaux d’interdiction englobent les accès interdits et l’interdiction de fumer.
La signalisation d’évacuation et de secours constitue une autre catégorie de signalétique permettant de préciser les issues de secours, la localisation des extincteurs ainsi que la présence d’un plan d’évacuation. La signalisation routière interne fluidifie la circulation avec un marquage au sol dans les entrepôts et des panneaux limitant la vitesse sur un site industriel. La dernière catégorie concerne la signalisation informative. Vous retrouvez cette fois-ci le repérage des zones de stockage, l’affichage des consignes de sécurité et les indications des services.
Quelles sont les étapes incontournables pour mettre en conformité votre entreprise ?
Une méthodologie précise devra être respectée pour mettre en place une signalisation efficace et conforme. Vous commencez par réaliser une évaluation des risques et des besoins à travers un diagnostic de sécurité. Cela vous permet d’identifier les zones dangereuses, les points stratégiques et les lieux à forte circulation. Ensuite, orientez-vous vers les supports appropriés en investissant dans des panneaux conformes, visibles et résistants. Bien évidemment, vous tenez compte de l’environnement pour adapter la taille de la signalisation.
La troisième étape porte sur le déploiement d’un plan de signalisation. Vous organisez la signalétique de manière cohérente pour que chaque personne puisse la comprendre aisément. N’oubliez pas non plus de former comme il se doit le personnel afin de sensibiliser l’ensemble des salariés à la nouvelle signalisation. Il est important que chaque personne s’implique pour la sécurité collective. Enfin, vous assurez un suivi sur l’état général des panneaux en prenant l’initiative de les remplacer lorsqu’ils ne sont plus fonctionnels.
Une signalisation efficace pour un résultat optimal
Les panneaux devront être installés à hauteur des yeux au sein d’une zone correctement éclairée pour assurer une visibilité maximale. Assurez-vous d’avoir une cohérence graphique en employant des pictogrammes universels pour éviter la moindre confusion. La qualité demeure primordiale, ce qui implique de choisir des supports durables en privilégiant des matériaux résistants et capables de subir les intempéries. Enfin, la lisibilité immédiate reste un atout essentiel. Le panneau doit être compris immédiatement, sans la moindre ambiguïté.
Attention aux erreurs courantes
Surtout, n’utilisez pas de panneaux n’ayant pas une conformité vis-à-vis de la norme ISO. Inutile également d’accumuler les panneaux au même endroit, car la surcharge d’information reste néfaste pour la compréhension. Il n’est pas non plus judicieux de mettre en place une signalétique lorsque les endroits sont peu visibles. Enfin, ne négligez jamais l’importance de la maintenance, car un panneau abîmé perd en efficacité.
La culture de la sécurité en entreprise
Au-delà des obligations légales, mettre en place la bonne signalisation implique également de développer la culture de la sécurité au sein de l’organisation. En déployant les panneaux de signalisation appropriés, l’entreprise montre son engagement en matière de sécurité et de prévention. C’est un excellent signal pour rassurer les visiteurs et les salariés. Pour aller plus loin dans la démarche, une campagne de sensibilisation est indiquée, car elle contribue à l’implication de chaque personne.
Les normes de signalisation : un outil indispensable dans la prévention et la gestion des risques
Une signalisation en conformité avec la législation française et européenne protège les visiteurs et les salariés. C’est aussi un excellent moyen pour renforcer la bonne image de l’entreprise. Pour y parvenir, il faut impérativement investir dans une signalétique durable et en adéquation avec le plan initialement prévu. N’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels dans le domaine pour être certain d’optimiser les résultats.
Publi-rédactionnel
Airbags Takata : la campagne s’accélère !
Airbags Takata : élargir les mesures pour plus de sécurité
Afin d’assurer la sécurité des conducteurs de véhicules équipés d’airbags Takata, les pouvoirs publics ont mis en place des obligations en matière de gestion de la situation et d’information des propriétaires de véhicules à la charge des constructeurs et de leurs mandataires.
Les véhicules équipés d'airbags conducteur ou passager Takata dits « NADI », ou contenant du nitrate d'ammonium en phase stabilisée (PSAN), avec ou sans dessiccant, sont ainsi concernés par le rappel des véhicules, assorti ou non d’un « stop drive », autrement dit d’une interdiction d’utilisation jusqu’au remplacement des airbags.
Concrètement, il est prévu :
- un rappel obligatoire de l’ensemble des airbags Takata à risque de type « PSAN sans dessiccant » et de type « NADI » sur tout le territoire d’ici fin 2026 ;
- un rappel à moyen terme pour les véhicules équipés d’airbags Takata de type « PSAN avec dessiccant », moins risqués à court terme ;
- un stop drive systématique pour les véhicules :
- en circulation dans les départements et régions d’outre-mer et en Corse où les risques d’accidents sont accrus ;
- mis en circulation avant le 31 décembre 2011 sur l’ensemble du territoire français, sauf si le constructeur prouve que la durée de vie en sécurité de l’airbag dépasse 3 ans, en prenant en compte les hypothèses les plus défavorables.
Pour les propriétaires de véhicules sous « stop drive », un rendez-vous doit être proposé dans les meilleurs délais. Si ce rendez-vous est fixé à plus de 15 jours, le constructeur doit leur mettre à disposition gratuitement des solutions de mobilité jusqu’au remplacement des airbags concernés. Cela peut prendre la forme d’un prêt de voiture de courtoisie ou de location ou d’un financement d’un autre moyen de transport équivalent.
De même, des rendez-vous de réparation à domicile ou de remorquage jusqu’au centre de réparation du véhicule en stop drive doivent être mis en place.
Les pouvoirs publics exigent également des constructeurs un délai moyen de réparation de 15 jours, un niveau minimal de stocks d’airbags et un plan de communication pour informer les propriétaires de véhicules et les inciter à réaliser les démarches.
Ce plan doit être complété par un démarchage sur le terrain en outre-mer.
L’ensemble de ces obligations est mis en place sous peine de sanction financière en cas de retard sur les calendriers prévus par le Gouvernement.
Pour finir, la liste des modèles déjà concernés est disponible ici. Notez qu’elle a vocation à être mise à jour régulièrement, au fur et à mesure des analyses de risques réalisées par les constructeurs.
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Congé payé et arrêt maladie : nouveau coup de tonnerre !
Arrêts maladie pendant le congé payé = vers un report automatique ?
Après son départ à la retraite, une salariée doit rembourser à son employeur une somme, correspondant à un trop-perçu, au titre de l’indemnité de congés payés.
Seul problème : le montant du trop-perçu calculé ne tient pas compte des jours de congés payés durant lesquels la salariée était en arrêt maladie médicalement constaté.
« À tort ! », estime l’employeur : le montant du trop-perçu doit aussi concerner les jours de congés payés durant lesquels la salariée était en arrêt maladie.
Pour étayer sa demande, l’employeur rappelle que, depuis 1996, le juge considère que le salarié qui tombe malade pendant ses congés ne peut pas exiger de reporter ultérieurement les jours de congés dont il n’a pas pu bénéficier du fait d’un arrêt maladie.
Déduire ces jours de congés du trop-perçu revient donc à aller à l’encontre de cette position établie et à permettre à la salariée de reporter les jours de congés dont elle n’a pas pu bénéficier du fait de son état de santé.
« À raison ! », au contraire, réfute la salariée qui invoque le droit de l’Union européenne : la finalité du droit à congé payé est de permettre au salarié de se reposer, laquelle diffère du congé maladie qui est accordé pour qu’il se rétablisse.
Ainsi, conformément à la réglementation européenne, c’est à bon droit que le montant du trop-perçu ne tient pas compte des jours durant lesquels elle était en arrêt maladie.
Ce qui convainc le juge qui, opérant un revirement (retentissant) de jurisprudence, donne raison à la salariée : le trop-perçu ne doit pas tenir compte des jours de congés payés coïncidant avec les jours d’arrêt maladie de la salariée.
Désormais donc, un salarié en arrêt de travail pour maladie durant la période de congés payés a le droit de bénéficier du report ultérieur des jours de congé chevauchant la période d’arrêt de travail pour maladie.
Seule condition exigée par le juge pour ce report : le salarié doit nécessairement notifier à son employeur l’arrêt maladie pendant les congés payés.
Une décision importante qui intervient dans un contexte particulier
Il convient de rappeler qu’à travers une série de décisions rendues en septembre 2023, le juge avait déjà choisi d’aligner sa jurisprudence sur le droit de l’Union en reconnaissant l’acquisition, sous conditions, de congés payés par le salarié en arrêt maladie.
Cette position avait ensuite été consacrée par le législateur avec l’adoption d’une loi en avril 2024, mettant un terme à la controverse relative à l’acquisition des congés payés durant les arrêts maladie … mais laissant en suspens la question du report des jours de congés coïncidant avec un arrêt maladie du salarié.
C’est précisément sur ce point que la Commission européenne est intervenue, en mettant en demeure la France, en juin 2025, de se conformer pleinement au droit de l’Union, sous un délai de 2 mois.
Elle estimait, en effet, que la législation nationale, en refusant le report des congés, était contraire aux exigences européennes et enjoignait le législateur – ou à défaut le juge – de rétablir la conformité.
Prenant les devants, le juge a désormais tranché, en consacrant le droit du salarié à reporter les jours de congés chevauchant une période d’arrêt maladie.
Reste toutefois à déterminer les modalités concrètes de mise en œuvre de cette nouvelle règle : comment le salarié doit-il notifier son arrêt ? Dans quel délai l’employeur doit-il en être informé ? Quelles conséquences en paie ? Le salarié peut-il prétendre à une indemnisation au titre de l’arrêt avant même le report des congés ?
Autant d’interrogations qui, pour l’heure, restent sans réponse…
- Communiqué de la Cour de cassation « Congé payé et arrêt maladie », publié le 10 septembre 2025
- Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, du 10 septembre 2025, no 23-22732
- Mise en demeure de la France par la Commission européenne
- Directive 2003/88/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 novembre 2003 concernant certains aspects de l'aménagement du temps de travail
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Donner à ses enfants et profiter d’avantages fiscaux : on en sait plus !
Exonérations des dons en faveur des enfants : brefs rappels
Pour rappel, la loi de finances pour 2025 a créé une nouvelle exonération de droits de mutation à titre gratuit au profit des dons de sommes d’argent consentis en pleine propriété à un enfant, un petit-enfant, un arrière-petit-enfant ou, à défaut d’une telle descendance, un neveu ou une nièce dans la double limite de 100 000 € par un même donateur à un même donataire et de 300 000 € par donataire.
Les sommes reçues doivent être affectées, au plus tard le dernier jour du sixième mois suivant le versement :
- à l’acquisition d’un immeuble neuf ou en l’état futur d’achèvement ;
- à des travaux et des dépenses éligibles à la prime de transition énergétique et réalisés en faveur de la rénovation énergétique du logement dont le donataire est propriétaire et qu’il affecte à son habitation principale.
Pour bénéficier de cette exonération, le donataire doit s’engager pour une durée de 5 ans à compter de la date d’achat de l’immeuble ou de son achèvement, s’il est postérieur, ou de l’achèvement des travaux :
- à conserver l’immeuble comme résidence principale ;
- ou à l’affecter à la location à usage d’habitation principale.
En cas de non-respect de l’engagement de conservation, le bénéfice de l’exonération peut être remis en cause par l’administration fiscale. Notez qu’en cas de location, le contrat de bail ne peut pas être conclu avec un membre du foyer fiscal du donataire.
Par ailleurs, l’exonération ne s’applique pas aux dépenses au titre desquelles le donataire a bénéficié :
- du crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile ;
- d’une déduction de charges pour la détermination de l’impôt sur le revenu ou de la prime de transition énergétique.
Le donataire doit conserver les pièces justificatives à la disposition de l’administration.
Cette exonération exceptionnelle s’applique entre le 15 février 2025 et le 31 décembre 2026.
Date de versement du don
Ce nouveau dispositif d’exonération est subordonné à la condition que le versement des sommes données soit intervenu entre le 15 février 2025 et le 31 décembre 2026.
Le bénéficiaire du don, appelé donataire, doit produire la preuve de la date du versement effectif par la production de pièces justificatives, à la demande de l’administration.
À défaut de pouvoir en faire la preuve, seule fait foi la date de la révélation en cas de don manuel.
Il vient d’être précisé qu’il est toutefois admis, afin de permettre au donataire de déclarer les versements effectués jusqu’au 31 décembre 2026 dont il ne peut prouver la date effective, que la date de versement mentionnée sur la déclaration fait foi dès lors que celle-ci est déposée avant le 31 janvier 2027.
Concernant les donations constatées par acte authentique, la date du versement retenue est celle de rédaction de l’acte qui la constate entre le 15 février 2025 et le 31 décembre 2026, à moins qu’elle soit expressément stipulée dans l’acte à une autre date.
Montant de l’exonération
Le montant de l’exonération s’applique dans la double limite suivante :
- 100 000 € par un même donateur à un même donataire ;
- 300 000 € par donataire.
Par exemple, un enfant peut recevoir 100 000 € de chacun de ses parents et 100 000 € de l’un de ses grands-parents et ainsi bénéficier d’un montant cumulé de 300 000 € de dons en franchise de droits, toutes conditions par ailleurs remplies.
Le don peut être versé plusieurs fois par un même donateur à un même donataire, à la condition de respecter ces limites.
Possibilité de cumuls
Si la somme d’argent donnée est supérieure à la valeur de l’immeuble acquis ou au montant des travaux de rénovation, il est précisé que seule la fraction du don effectivement affectée à cette acquisition ou à ces travaux peut bénéficier de l’exonération.
En revanche, le surplus peut, le cas échéant et toutes conditions par ailleurs remplies, bénéficier des dispositions de droit commun en matière d’abattements et d’exonération des dons de sommes d’argent telles que l’abattement de :
- 100 000 € au profit des enfants ;
- 31 865 euros au profit des petits-enfants ;
- 7 967 € au profit des neveux et nièces.
En clair, un enfant peut recevoir 300 000 € par application du nouveau dispositif d’exonération, auxquels s’ajoutent 200 000 € en cas de donation supplémentaire de 100 000 € par chacun de ses parents et 31 865 € multipliés par 4 en cas de donation reçue de chacun de ses quatre grands-parents, soit une somme totale donnée de 627 460 € totalement exonérée de droits de mutation.
