
Taux du prélèvement à la source - 2024
3 taux de prélèvement à la source sont susceptibles de s’appliquer :
- le taux de droit commun : il s’agit du taux qui est calculé par l’administration sur la base :
- des revenus et des impôts de l’avant-dernière année pour les prélèvements opérés de janvier à août : prise en compte de la déclaration de revenus 2022 déposée en mai / juin 2023 pour les prélèvements opérés de janvier à août 2024 ;
- des revenus et des impôts de l’année précédente pour les prélèvements opérés de septembre à décembre : prise en compte de la déclaration de revenus 2023 déposée en mai / juin 2024 pour les prélèvements opérés de septembre à décembre 2024.
- le taux individualisé, qui permet aux contribuables mariés ou liés par un Pacs faisant l'objet d'une imposition commune de demander, sur option, à ce que le taux de prélèvement du foyer soit individualisé pour l'imposition de leurs revenus personnels respectifs ;
- le taux par défaut, ou taux « neutre » : ce taux est susceptible de s’appliquer dans de nombreux cas et notamment, lorsque l’établissement payeur (l’employeur par exemple) n’a pas eu communication du taux de droit commun ou du taux individualisé calculé par l’administration fiscale, ou lorsque par souci de confidentialité, le salarié ne souhaite pas que son taux de prélèvement soit communiqué à son employeur.
Le taux par défaut est déterminé à partir d’une grille de taux fixée, pour les revenus perçus ou réalisés à compter du 1er janvier 2024, de la manière suivante :
- Taux applicables en France métropolitaine
Base mensuelle de prélèvement |
Taux de prélèvement |
< à 1 591 € |
0 % |
Supérieure ou égale à 1 591 et inférieure à 1 653 € |
0,5 % |
Supérieure ou égale à 1 653 et inférieure à 1 759 € |
1,3 % |
Supérieure ou égale à 1 759 et inférieure à 1 877 € |
2,1 % |
Supérieure ou égale à 1 877 et inférieure à 2 006 € |
2,9 % |
Supérieure ou égale à 2 006 et inférieure à 2 113 € |
3,5 % |
Supérieure ou égale à 2 113 et inférieure à 2 253 € |
4,1 % |
Supérieure ou égale à 2 253 et inférieure à 2 666 € |
5,3 % |
Supérieure ou égale à 2 666 et inférieure à 3 052 € |
7,5 % |
Supérieure ou égale à 3 052 et inférieure à 3 476 € |
9,9 % |
Supérieure ou égale à 3 476 et inférieure à 3 913 € |
11,9 % |
Supérieure ou égale à 3 913 et inférieure à 4 566 € |
13,8 % |
Supérieure ou égale à 4 566 et inférieure à 5 475 € |
15,8 % |
Supérieure ou égale à 5 475 et inférieure à 6 851 € |
17,9 % |
Supérieure ou égale à 6 851 et inférieure à 8 557 € |
20 % |
Supérieure ou égale à 8 557 et inférieure à 11 877 € |
24 % |
Supérieure ou égale à 11 877 et inférieure à 16 086 € |
28 % |
Supérieure ou égale à 16 086 et inférieure à 25 251 € |
33 % |
Supérieure ou égale à 25 251 et inférieure à 54 088 € |
38 % |
≥ à 54 088 € |
43 % |
- Taux applicables en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion
Base mensuelle de prélèvement |
Taux de prélèvement |
< à 1 825 € |
0 % |
Supérieure ou égale à 1 825 et inférieure à 1 936 € |
0,5 % |
Supérieure ou égale à 1 936 et inférieure à 2 133 € |
1,3 % |
Supérieure ou égale à 2 133 et inférieure à 2 329 € |
2,1 % |
Supérieure ou égale à 2 329 et inférieure à 2 572 € |
2,9 % |
Supérieure ou égale à 2 572 et inférieure à 2 712 € |
3,5 % |
Supérieure ou égale à 2 712 et inférieure à 2 805 € |
4,1 % |
Supérieure ou égale à 2 805 et inférieure à 3 086 € |
5,3 % |
Supérieure ou égale à 3 086 et inférieure à 3 816 € |
7,5 % |
Supérieure ou égale à 3 816 et inférieure à 4 883 € |
9,9 % |
Supérieure ou égale à 4 883 et inférieure à 5 546 € |
11,9 % |
Supérieure ou égale à 5 546 et inférieure à 6 424 € |
13,8 % |
Supérieure ou égale à 6 424 et inférieure à 7 697 € |
15,8 % |
Supérieure ou égale à 7 697 et inférieure à 8 557 € |
17,9 % |
Supérieure ou égale à 8 557 et inférieure à 9 725 € |
20 % |
Supérieure ou égale à 9 725 et inférieure à 13 374 € |
24 % |
Supérieure ou égale à 13 374 et inférieure à 17 770 € |
28 % |
Supérieure ou égale à 17 770 et inférieure à 27 122 € |
33 % |
Supérieure ou égale à 27 122 et inférieure à 59 283 € |
38 % |
≥ à 59 283 € |
43 % |
- Taux applicables en Guyane et à Mayotte
Base mensuelle de prélèvement |
Taux de prélèvement |
< à 1 955 € |
0 % |
Supérieure ou égale à 1 955 et inférieure à 2 113 € |
0,5 % |
Supérieure ou égale à 2 113 et inférieure à 2 356 € |
1,3 % |
Supérieure ou égale à 2 356 et inférieure à 2 656 € |
2,1 % |
Supérieure ou égale à 2 656 et inférieure à 2 758 € |
2,9 % |
Supérieure ou égale à 2 758 et inférieure à 2 853 € |
3,5 % |
Supérieure ou égale à 2 853 et inférieure à 2 946 € |
4,1 % |
Supérieure ou égale à 2 946 et inférieure à 3 273 € |
5,3 % |
Supérieure ou égale à 3 273 et inférieure à 4 517 € |
7,5 % |
Supérieure ou égale à 4 517 et inférieure à 5 846 € |
9,9 % |
Supérieure ou égale à 5 846 et inférieure à 6 593 € |
11,9 % |
Supérieure ou égale à 6 593 et inférieure à 7 650 € |
13,8 % |
Supérieure ou égale à 7 650 et inférieure à 8 416 € |
15,8 % |
Supérieure ou égale à 8 416 et inférieure à 9 324 € |
17,9 % |
Supérieure ou égale à 9 324 et inférieure à 10 821 € |
20 % |
Supérieure ou égale à 10 821 et inférieure à 14 558 € |
24 % |
Supérieure ou égale à 14 558 et inférieure à 18 517 € |
28 % |
Supérieure ou égale à 18 517 et inférieure à 29 676 € |
33 % |
Supérieure ou égale à 29 676 et inférieure à 62 639 € |
38 % |
≥ à 62 639 € |
43 % |
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Diffusion du bulletin de paie à des fins électorales = atteinte à la vie privée ?

Atteinte à la vie privée : pas de conséquence (établie) = pas de réparation ?
Le délégué syndical d’une entreprise demande réparation à une autre organisation syndicale représentative de l’entreprise.
Pourquoi ? Parce que cette organisation syndicale concurrente a reproduit et diffusé une partie de ses bulletins de paie à des fins de propagande électorale, dans le but de dénoncer la progression de sa rémunération.
Une diffusion qu’il n’a bien évidemment jamais autorisée et qui constitue donc une atteinte à sa vie privée… Ce qui lui permet, selon lui, de prétendre au versement d’une indemnisation.
Ce que conteste l’organisation syndicale : le délégué syndical n’apporte aucun élément de preuve permettant d’établir que la communication du montant de sa rémunération porte préjudice à sa réputation, sa carrière ou son image dans l’entreprise.
Sauf que le simple fait de diffuser le bulletin de salaire d’un salarié sans son accord constitue effectivement une atteinte à la vie privée indemnisable, tranche le juge.
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Clause de non-concurrence : quand un salarié paie le prix fort…

Clause pénale : et si le montant est disproportionné ?
Le contrat de travail d’un salarié prévoit qu’en cas de violation de sa clause de non-concurrence, il sera redevable d’une somme forfaitaire préalablement fixée.
Et justement : à la suite de son licenciement, le salarié viole son obligation de non-concurrence.
L’employeur « active » donc la clause pénale et réclame le versement du montant fixé correspondant au montant total des rémunérations qui reviennent au salarié au titre des 12 derniers mois.
Sauf que le salarié refuse de payer, considérant que ce montant est manifestement disproportionné puisque son ex-employeur ne produit aucune pièce de nature à justifier le préjudice économique subi.
« Et alors ? », répond l’ex-employeur, qui estime ne pas avoir à justifier de l’étendue de son préjudice économique pour pouvoir activer cette clause pénale.
Si le salarié souhaite demander au juge d’en modérer le montant, c’est lui qui doit faire l’effort de démontrer en quoi il serait manifestement disproportionné.
Et… ce sont les arguments de l’ex-employeur qui emportent la conviction du juge !
Ce dernier rappelle en effet, qu’une clause pénale vient sanctionner le manquement d’une partie à ses obligations et s’applique du seul fait de cette inexécution, sans que ne doive être apportée la preuve d’un préjudice.
- Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, du 27 mars 2024, no 22-14736 (N/P)
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Quel avenir pour le numérique dans l’Union européenne ?

Numérique : deux projets européens en progression
L’Union européenne (UE) n’a de cesse d’avancer et de légiférer sur les sujets de la data et du numérique. On peut citer depuis plusieurs années des textes comme le RGPD, MiCA, DMA, DSA, ou l’IA Act.
Et elle n’est pas près de s’arrêter, puisqu’elle a récemment communiqué sur 2 projets en cours.
Tout d’abord, l’Union vient d’adopter un nouveau règlement relatif à l’identité numérique européenne (eID), dont le texte complet devrait être publié dans les prochaines semaines.
Il prévoit que chaque État membre devra mettre à disposition de ses citoyens une solution de portefeuille numérique qui leur permettra, après authentification, de prouver leur identité et de partager des justificatifs de celle-ci de façon uniformisée au sein de l’UE.
D’ici 2026, les États membres devront avoir mis à disposition leurs solutions et être prêts à interagir avec celles des autres États.
Autre projet pour lequel l’UE a annoncé une avancée : l’espace européen des données de santé (EDHS).
À un stade moins avancé, l’EDHS a néanmoins fait l’objet d’un accord politique provisoire des institutions européennes.
Comme pour l’eID, chaque État membre devra mettre à disposition des citoyens une solution numérique qui, de façon uniformisée au sein de l’UE, permettra de poursuivre un objectif double :
- l’accès par les personnes à leurs données de santé telles que les prescriptions, les résultats de laboratoire ou leurs imageries médicales ;
- le partage d’information anonymisées et agrégées entre professionnels pour favoriser la recherche.
- Communiqué de presse du Conseil de l’Union européenne du 26 mars 2024 : « Identité numérique européenne (eID) : le Conseil adopte un cadre juridique relatif à un portefeuille numérique sécurisé et fiable pour tous les Européens »
- Actualité du Parlement européen du 15 mars 2024 : « L’espace européen des données de santé au service des patients et de la recherche »