Aides à l’apprentissage : ajustement en vue !
Proratisation dès le 1er novembre 2025 pour les contrats de moins d’un an
Rappelons qu’actuellement, 2 aides à l’embauche distinctes existent dans le cadre de l’embauche par l’employeur d’un apprenti :
- une aide unique à l’apprentissage, qui bénéficie aux entreprises de moins de 250 salariés pour les contrats d’apprentissage visant à un niveau équivalent au bac :
- une aide exceptionnelle à l’embauche d’un apprenti, possible pour les contrats conclus entre le 24 février 2025 et jusqu’au 31 décembre 2025 pour les diplômes allant du bac + 2 à bac +5.
Ces aides uniques et exceptionnelles sont toutes deux versées à l’employeur éligible lors de la 1re année d’exécution du contrat de l’apprenti, toutes conditions remplies.
Depuis le 1er novembre 2025, les modalités de versement de ces aides ont été aménagées, pour correspondre à la durée réelle du contrat.
Désormais, pour tous les contrats d’apprentissage dont la durée est inférieure à 1 an, le montant des aides versées à l’employeur sera proratisé.
Concrètement, ces montants seront calculés au prorata temporis des mois couverts, c’est-à-dire en tenant compte du nombre de jours effectivement couverts par le contrat d’apprentissage pour les mois incomplets (en début ou en fin de contrat).
Idem pour les contrats rompus avant la date anniversaire : les aides à l’apprentissage ne seront plus dues à compter du jour suivant la date de fin du contrat.
Rappelons que dans cette hypothèse et jusqu’alors, l’aide cessait d’être versée à compter du mois suivant la date de fin de contrat.
Ainsi, le montant de l’aide sera diminué lorsque le contrat a une durée inférieure à 1 an ou qu’il est interrompu avant sa date anniversaire, car les aides ne seront pas versées en totalité si le contrat d’apprentissage commence ou prend fin en cours de mois.
Notez que pour les contrats d’apprentissage déjà conclus et en cours au 1er novembre 2025, cette proratisation ne s’appliquera pas au 1er mois du contrat de travail, mais trouverait à s’appliquer pour le dernier mois travaillé, si celui-ci n’est pas complet.
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Tout savoir sur la paie semi-externalisée : méthode, outils et prestataires
Définition de la paie semi-externalisée
La paie semi-externalisée consiste à transférer une partie du processus à un prestataire externe, sans pour autant déléguer toutes les missions en interne. De façon concrète, l’entreprise maîtrise totalement la collecte des variables comme les primes, les congés et les heures alors que le prestataire se charge de l’application technique et du respect des obligations légales.
C’est un mode de fonctionnement souple assurant une conservation totale des données sensibles, tout en profitant de l’expertise d’un professionnel dans le domaine. Voilà pourquoi, c’est un modèle très apprécié des PME qui ont pour objectif de réduire leurs charges administratives sans perdre en contrôle.
Les avantages de la paie semi-externalisée
Cette méthode garantit une incroyable souplesse de gestion, car l’entreprise ayant recours à ce genre de procédé conserve la supervision de ses salariés et elle profite d’un accompagnement adapté. C’est aussi une solution indispensable pour limiter les erreurs grâce à la veille constante d’un expert, qui sera également chargé de suivre l’évolution des réglementations sociales.
Les tâches techniques comme les déclarations sociales et la génération des bulletins de paie ne concernent plus l’entreprise, ce qui constitue un gain de temps significatif. Le prestataire se charge directement de l’ensemble de cette partie, sans faire le moindre écart au niveau de la sécurité. La paie semi-externalisée améliore la sécurité des données grâce à l’utilisation de logiciels bénéficiant d’une conformité au RGPD.
Comprendre le principe de fonctionnement de la paie semi-externalisée
Le processus se déroule en différentes étapes bien distinctes. Dans un premier temps, l’entreprise valide l’ensemble des éléments variables à travers un espace sécurisé ou en utilisant une interface logicielle. Le prestataire prend le relais en s’occupant de l’édition des bulletins de paie, de la génération des déclarations sociales et du calcul des cotisations.
Une fois que l’ensemble des documents est validé, ils sont transmis pour le paiement et l’archivage. C’est un véritable partage des responsabilités assurant une meilleure répartition des tâches et un suivi rigoureux. En cas de contrôle ou de changement, l’entreprise conserve une grande réactivité et une souplesse remarquable.
L’utilisation de logiciels performants
Les solutions de paie semi-externalisée reposent sur des outils collaboratifs permettant une communication fluide entre le prestataire et l’entreprise. Généralement, ces outils sont intégrés dans la solution de gestion des ressources humaines à travers le cloud. À n'importe quel instant, toutes les données sont accessibles avec une transparence totale. Certains prestataires vont également plus loin en déployant des interfaces personnalisées en fonction du secteur d’activité et de la taille de l’entreprise. L’objectif reste toujours le même, l’amélioration des échanges, la réduction des erreurs et des tâches répétitives.
Une solution équilibrée pour les entreprises
La paie semi-externalisée assure une meilleure gestion administrative alliant flexibilité, expertise et technologie. C’est un formidable levier pour les ressources humaines, à condition de s’entourer d’un prestataire fiable qui sait proposer le niveau d’accompagnement adapté à votre entreprise. C’est le cas avec des entreprises telles que TPLPaye, prestataire paie qui propose justement des services d’externalisation partielle avec des solutions d’accompagnement sur-mesure. Avec les bons outils, la paie devient un processus conforme, sécurisé et fluide.
Publi-rédactionnel
Domiciliation professionnelle à Paris : un levier fiscal sous-estimé
Ce que vous devez savoir sur le calcul de la CFE
La CFE est encadrée par l'article 1447 du Code général des impôts. Elle est calculée à partir de la valeur locative cadastrale des locaux utilisés pour l'activité professionnelle, multipliée par un taux fixé par la commune. Si vous n'utilisez pas de local, un montant minimum s'applique, défini localement lui aussi. En d'autres termes, la CFE dépend autant de la localisation géographique que de la valeur estimée des locaux professionnels.
En 2025, les écarts sont frappants :
- Paris : 17,86 %
- Montpellier : 38,72 %
- Bordeaux : 37,18 %
- Grenoble : 36,50 %
- Lyon : 32,90 %
Ces différences s'expliquent par la décentralisation fiscale, les politiques économiques locales et la valeur foncière des zones urbaines. Pour les petites structures, cela peut représenter plusieurs centaines d'euros, donc une part significative des charges fixes annuelles.
Paris : une fiscalité plus souple que vous ne le pensez
Contrairement aux idées reçues, Paris n'est pas toujours synonyme de coûts élevés. En matière de CFE, la capitale se distingue même par l'un des taux les plus bas de France. Certains arrondissements affichent des bases minimales inférieures à celles de nombreuses communes de banlieue ou de province.
Cela est dû au fait que la capitale française applique une politique fiscale modérée pour attirer les entreprises, notamment les indépendants et les structures légères. Elle représente ainsi une option fiscalement avantageuse pour réduire ses charges fixes. À titre d'exemple, un indépendant réalisant 50 000 euros de chiffre d'affaires annuel pourra économiser plusieurs centaines d'euros en domiciliant son entreprise à Paris plutôt qu'à Montpellier ou Bordeaux.
Domicilier son entreprise à Paris : un levier fiscal et stratégique
La domiciliation d'entreprise, régie par les articles L123-11-2 et R123-167 du Code de commerce, permet à un entrepreneur de déclarer une adresse professionnelle sans avoir à louer un local commercial. C'est une solution idéale pour :
bénéficier d'un taux de CFE plus bas ;
travailler à distance ou depuis chez soi ;
renforcer l'image professionnelle de son entreprise.
La CFE est calculée en fonction de l'adresse de domiciliation, et non du lieu réel d'activité. En choisissant un arrondissement parisien avec une base minimale réduite, vous optimisez votre fiscalité locale. De nombreux entrepreneurs optent pour une domiciliation d'entreprise à Paris via des prestataires spécialisés comme Sofradom, un acteur de référence qui propose plus de 60 adresses dans la région parisienne. Ce choix concurrentiel garantit la valorisation de l'image de l'entreprise, mais également de réduire efficacement la CFE.
Comment domicilier son entreprise à Paris : les étapes clés
Voici les démarches à suivre pour domicilier votre entreprise à Paris :
- choisir une société de domiciliation agréée, comme Sofradom : au préalable, vous veillerez à vous assurer qu'elle dispose d'un agrément préfectoral ;
- signer un contrat de domiciliation : celui-ci a une valeur minimale de 3 mois, renouvelable par tacite reconduction, sauf préavis de résiliation ;
- actualiser votre immatriculation auprès de l'INPI ou du guichet unique en joignant les pièces justificatives nécessaires ;
- effectuer la déclaration initiale de CFE au centre des impôts via le formulaire 1447-C-SD.
Les sociétés de domiciliation proposent habituellement un accompagnement complet pour : l'inscription en ligne, la gestion du courrier et le support juridique. Leur réseau dense vous permettra de choisir une adresse adaptée à votre secteur et à votre budget.
Autres leviers pour alléger la CFE
La domiciliation n'est pas le seul outil à votre disposition. Voici d'autres pistes à explorer :
- l'exonération temporaire pour les nouvelles entreprises (jusqu'à 2 ans dans certaines communes) ;
les allègements fiscaux pour les jeunes entreprises innovantes (JEI) ; - les exonérations partielles dans les zones prioritaires (ZRR, BER, ZFU, etc.) ;
- l'optimisation du statut juridique : les micro-entrepreneurs et les SASU/EURL n'ont pas les mêmes obligations fiscales.
Pour plus d'informations, renseignez-vous auprès de votre expert-comptable ou via impots.gouv.fr pour connaître vos droits.
Respecter le cadre légal : une priorité
La domiciliation de votre entreprise doit être réelle et conforme. De plus, elle doit figurer dans le registre officiel des entreprises et être déclarée à la Préfecture de Police de Paris. Vos obligations sont les suivantes :
- déclarer tout changement d'adresse dans un délai de 30 jours ;
- renouveler votre contrat de domiciliation régulièrement ;
- conserver les justificatifs en cas de contrôle fiscal.
En cas de non-conformité, vous risquez :
- des amendes ;
- une requalification de la CFE ;
- voire une radiation du registre du commerce.
Réduire sa CFE est une option à la disposition de tous, à condition de bien comprendre les règles et de faire les bons choix. Domicilier son entreprise à Paris vous ouvre la possibilité d'alléger vos charges, de renforcer votre crédibilité et de rester conforme à la législation. Veuillez évaluer méticuleusement votre situation actuelle et si vous cherchez une solution simple et efficace, explorez les services de domiciliation professionnelle à Paris.
Publi-rédactionnel
Facturation électronique : un nouvel outil pour y voir plus clair
Facturation électronique : un outil pratique pour clarifier vos obligations
Pour rappel, la mise en place de la réforme suit un calendrier précis fixé de la manière suivante :
- obligation de réception des factures sous forme électronique : 1er septembre 2026 pour toutes les entreprises ;
- obligation d’émission des factures sous forme électronique et de transmission des données de transaction et de paiement :
- 1er septembre 2026 pour les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ;
- 1er septembre 2027 pour les PME et les microentreprises.
Cette réforme majeure vise à moderniser les échanges entre les entreprises et l’administration, à renforcer la transparence fiscale et à simplifier la gestion de la facturation. Toutefois, la diversité des situations et des échéances rend parfois difficile la compréhension des obligations applicables à chaque entreprise.
C’est pourquoi, pour accompagner les professionnels dans cette transition numérique, la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) met désormais à disposition un outil interactif destiné à vous aider à identifier vos futures obligations et leur date d’entrée en vigueur. En quatre questions simples, cet outil permet de :
- savoir quand votre entreprise sera concernée par la facturation électronique ;
- comprendre quelles obligations s’appliqueront selon votre statut (émission, réception, e-reporting, etc.) ;
- et obtenir des conseils personnalisés pour anticiper sereinement la mise en œuvre de la réforme.
L’outil est disponible sur le site impots.gouv.fr, via le parcours suivant : Professionnel > Gérer mon entreprise/association > Je passe à la facturation électronique > La facturation électronique, qu’est-ce que ça change pour moi ?
La DGFiP confirme ainsi sa volonté d’accompagner concrètement les entreprises, quelle que soit leur taille.
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Charges déductibles : la preuve avant tout !
Charges déductibles : où est l’intérêt de l’entreprise ?
Pour déduire, sur le plan fiscal, les dépenses et autres charges du résultat imposable de l’entreprise, vous devez respecter des conditions précises que l’administration s’attachera à vérifier dans le cadre d’un contrôle fiscal.
Pour être déduite, la charge (ou la dépense) doit :
- diminuer immédiatement le résultat de l’entreprise (dans le jargon, on applique le principe selon lequel la dépense se traduit comptablement par une diminution de l’actif net de l’entreprise), à la différence de l’immobilisation qui correspond à un investissement venant au contraire augmenter la valeur patrimoniale de l’entreprise (et dont la déduction s’opèrera de manière échelonnée dans le temps, sous forme d’amortissement) ;
- être justifiée et déduite comptablement ;
- être engagée dans l’intérêt de l’exploitation.
Cela semble peut-être évident, mais des dépenses d’ordre strictement privé ne pourront pas être déduites du résultat imposable de votre entreprise. De même, une charge qui profite directement à un tiers à l’entreprise, sans aucun rapport avec l’exploitation, ne sera pas déductible des résultats imposables de l’entreprise.
C’est précisément ce que l'administration a reproché à une entreprise à l’issue d’un contrôle fiscal.
Dans cette affaire, une entreprise, qui exerce une activité de location meublée, a déduit fiscalement diverses dépenses telles que :
- des frais kilométriques correspondant à des trajets du dirigeant entre Paris et Cannes ;
- des abonnements à un club de sport ;
- l’achat d’un téléphone pour le conjoint du dirigeant ;
- des frais d’abonnement au journal Nice Matin ;
- des honoraires de psychologue.
Une déduction fiscale que l’administration refuse, et ce pour la totalité de ces dépenses.
Frais kilométriques
S’agissant des frais kilométriques, l’administration constate que si le dirigeant était contraint de se rendre plusieurs fois par an à Cannes pour rencontrer des clients, dans le cadre de son activité de location de biens haut de gamme, et que ces déplacements justifient les remboursements de frais dont il a bénéficié de la part de la société, pour autant il ne produit aucun élément qui justifie le lien entre les dépenses litigieuses et l’intérêt de l’entreprise tel que l’identité des clients rencontrés ou l’objet des rencontres évoquées.
Partant de là, ces dépenses ne sont pas déductibles, estime l’administration. Une position ici, confirmée par le juge.
Abonnement à un club de sport
Concernant les dépenses d’abonnements à un club de sport au nom du dirigeant et de son conjoint, ces derniers contestent la position de l’administration fiscale qui y voit là des dépenses d’ordre purement personnel, sans lien avec l’activité de l’entreprise et, de facto, non déductibles.
En effet, selon le dirigeant qui, en outre, fait remarquer que ni lui ni son conjoint ne pratiquent aucun sport au sein de ce club, ces frais lui permettent de bénéficier des installations équipées pour rencontrer des clients potentiels.
Sauf que, même si le dirigeant met en avant la nécessité d'effectuer continuellement de la prospection de clientèle et d'entretenir le réseau d'affaires de la société, rien ne justifie la contrepartie professionnelle que l'entreprise en aurait retirée (contrats, devis, suivis de travaux, etc. mentionnant les noms des clients ou investisseurs potentiels qui auraient été rencontrés par l'intermédiaire du club), estime l’administration.
Ce que confirme le juge : rien ne prouve ici l'existence d'un lien entre les dépenses en cause et l'activité de la société, de sorte que les dépenses d’abonnement au club de sport ne sont pas déductibles.
Achat d’un téléphone pour le conjoint du dirigeant
L’administration fiscale souligne que le conjoint du dirigeant n’a pas la qualité de conjoint collaborateur. Par voie de conséquence, il n'est pas établi que l'achat du téléphone présente un lien avec l'activité de l'entreprise.
Et cette dépense n’est, en effet, pas déductible, tranche le juge.
Frais d’abonnement à un journal de presse
Si le dirigeant relève que l’abonnement à un journal de presse lui permet de rester informé de l'évolution du marché immobilier dans le secteur dans la perspective d'y réaliser des opérations professionnelles, pour autant ces frais correspondent à un abonnement souscrit au domicile d'un tiers à la société.
Ce qui confirme l’absence de lien entre la dépense en cause et l'activité de la société, tranche le juge qui refuse la déductibilité de la dépense.
Honoraires de psychologue
Si le dirigeant rappelle qu’il a dû faire appel aux services d'une psychologue en raison du comportement inquiétant d'une salariée en période d'essai, comme l’atteste un rapport établi par le professionnel de santé, ce document dénué de l'en-tête et du timbre de la psychologue ne permet pas de justifier le lien entre la prestation facturée, la prestation réalisée et l'activité de l'entreprise.
La déduction de cette dépense est refusée, tranche le juge.
Que faut-il retenir de cette affaire ? En matière fiscale, vous devez être en mesure d’apporter la preuve de votre bon droit : il s’agit là d’un principe à avoir à l’esprit lorsque vous déduisez une charge quelle qu’elle soit.
Posez-vous systématiquement la question suivante : quel intérêt a mon entreprise à prendre telle ou telle dépense en charge ? La réponse à cette question vous permettra de développer un argumentaire précieux dans l’hypothèse où l’administration remettrait en cause la déduction fiscale.
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Taux AT MP : nouvelles fonctionnalités disponibles
3 nouvelles fonctionnalités sur le compte entreprise
Le compte entreprise est un espace numérique centralisant l’ensemble des services en ligne de l’Assurance Maladie et de l’Assurance Maladie Risques professionnels, intégrant également les fonctionnalités du compte AT/MP.
Il permet notamment aux employeurs de gérer les démarches liées aux arrêts de travail, aux congés paternité ou d’accueil de l’enfant ou encore de signaler les éventuels accidents de travail survenus dans l’entreprise.
Dès le 23 octobre 2025, de nouvelles fonctionnalités viennent renforcer le compte entreprise.
La 1re concerne la demande en ligne de taux fonctions support.
Ce taux de cotisation AT/MP réduit, qui concerne les entreprises comptant moins de 150 salariés, peut être accordé pour les salariés qui ne sont pas exposés aux risques du métier principalement exercé par l’entreprise. Désormais, ce taux pourra être demandé directement en ligne.
2e fonctionnalité nouvellement déployée : le simulateur de taux AT/MP, accessible depuis la rubrique « Prévenir les risques professionnels ».
Parce que le taux de cotisation est directement lié à la sinistralité constatée dans l’entreprise ou dans le secteur d’activité, il peut être intéressant de simuler un taux pour permettre à l’employeur d’en mesurer les conséquences opérationnelles.
Enfin, 3ᵉ et dernière nouvelle fonctionnalité s’adressant aux tiers-déclarants : une notification par mail et un accès direct aux décisions de taux AT/MP.
Ainsi, les tiers-déclarants reçoivent désormais une notification par e-mail dès qu’une décision relative au taux AT/MP de l’un de leurs clients employeurs est disponible.
Il est alors possible de télécharger la décision au format PDF, de repérer les décisions qui ont évolué et d'accuser bonne réception de l’ensemble des taux en un seul clic.
Ce service, accessible depuis la rubrique « Consulter les décisions de taux des clients de mon portefeuille », est réservé aux tiers-déclarants disposant de l’autorisation préalable de leurs clients et ayant transmis une DSN pour leur compte au cours des 3 derniers mois.
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Assurance chômage : des nouveautés issues de la loi « Seniors »
Ce qui change pour le bonus-malus…
Depuis 2022, un mécanisme de bonus-malus sur la cotisation patronale d’assurance chômage permet à des employeurs de plus de 11 salariés de certains secteurs d’activité de moduler le taux de la cotisation d’assurance chômage en fonction du taux de séparation mis en place dans l’entreprise.
Ce taux de séparation désigne en pratique la fréquence à laquelle une entreprise met un terme à des contrats de travail. Plus ce taux est élevé, plus cela signifie que les ruptures de contrats sont imputables à l’entreprise.
Un avenant conclu en 2025 par les partenaires sociaux au protocole d’Assurance chômage avait prévu d’apporter plusieurs ajustements à ce dispositif. Pour entrer en vigueur, ces stipulations avaient besoin d’une traduction légale.
C’est désormais chose faite avec la loi du 24 octobre 2025 qui fait état de plusieurs ajustements au dispositif.
À compter du 1er mars 2026 qui marquera le début d’une nouvelle période de modulation, et sous réserve de la publication d’un arrêté non encore paru à ce jour, le taux de séparation ne tiendra plus compte :
- du licenciement pour inaptitude d’origine non professionnelle ;
- du licenciement pour faute grave ou faute lourde.
Ainsi, ces modes de rupture des contrats de travail ne seront plus pris en compte pour moduler le taux de cotisation d’Assurance chômage due.
Ce qui change pour les primo-entrants…
Pour mémoire, avec la Convention d’assurance chômage, de nouvelles règles d’indemnisation de l’Assurance chômage avaient été mises en place dès le 1er avril 2025.
Seul problème : la mesure visant à réduire la durée d’affiliation exigée des primo-entrants pour bénéficier de l’indemnisation d’assurance chômage avait été exclue de ces règles, faute d’assise législative.
Les primo-entrants à l’Assurance chômage désignent les demandeurs d’emploi qui n’ont pas bénéficié de l’allocation de retour à l’emploi au cours des 20 ans qui précèdent leur demande.
Pour ces primo-entrants, le bénéfice des allocations sera subordonné à une durée d’affiliation à l’Assurance chômage de 5 mois. Rappelons que cette durée d’affiliation est en principe de 6 mois pour tous les demandeurs d’emploi.
Notez que cette durée d’affiliation de 5 mois doit être comprise sur une période de référence de 24 mois pour les salariés âgés de moins de 55 ans à la date de fin de leur contrat de travail et 36 mois pour les autres salariés.
Ici encore, un arrêté non encore paru à ce jour devra encore agréer cette nouveauté, désormais transposée dans le Code du travail et qui entrera en vigueur à cette occasion.
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Droit des animaux : le droit français s’adapte
Identification et traçabilité des animaux
L’entrée en application du Règlement européen « Loi de santé animale » du 9 mars 2016, pousse le Gouvernement français à adapter le droit national sur de nombreux points.
Si nombre des évolutions proposées restent majoritairement des adaptations techniques de références juridiques ou de terminologies, certains points importants sont à noter.
C’est notamment le cas des régimes de sanctions qui peuvent s’appliquer concernant l’élevage ou la détention d’animaux.
Par exemple, une aggravation des sanctions est prévue pour les détenteurs de chiens de 1re ou 2e catégorie qui ne feraient pas procéder à l’identification de leur animal. La sanction prévue initialement consistait en une amende pouvant atteindre 450 €. Dorénavant le montant pourra atteindre 750 €.
Cette amende sera également applicable concernant la méconnaissance de plusieurs obligations qui s’imposent aux propriétaires de carnivores domestiques : les chiens, les chats et les furets.
Ces évolutions touchent également les professionnels de l’élevage.
Ainsi, le régime des sanctions relatives à l’identification des animaux se voit redéfini pour les bovins, pour les ovins et les caprins, pour les porcins, pour les équidés, pour les camélidés et pour les avicoles.
Les obligations à respecter pour éviter ces sanctions se voient également mises à jour pour les bovins, pour les ovins et les caprins, pour les porcins, pour les équidés, pour les camélidés et pour les carnivores domestiques.
Agrément des opérateurs
Les « opérateurs » sont les personnes physiques ou morales ayant des animaux ou des produits sous leur responsabilité, y compris pour une durée limitée, mais à l’exclusion des détenteurs d’animaux de compagnie et des vétérinaires.
Le règlement « Loi de santé animale » prévoit que certains de ces opérateurs doivent obtenir un agrément. Il s’agit :
- des établissements destinés aux rassemblements d'ongulés et de volailles à partir desquels ces animaux sont déplacés vers un autre État membre ou qui reçoivent des animaux en provenance d'un autre État membre ;
- des établissements de produits germinaux pour les bovins, porcins, ovins, caprins et équidés à partir desquels des produits germinaux issus de ces animaux sont déplacés vers un autre État membre ;
- des couvoirs à partir desquels des œufs à couver ou des volailles sont déplacés vers un autre État membre ;
- des établissements détenant des volailles à partir desquels des volailles destinées à d'autres fins que l'abattage ou des œufs à couver sont déplacés vers un autre État membre ;
- de tout autre type d'établissement détenant des animaux terrestres dont les activités présentent un risque important.
Il est précisé que c’est le préfet du département du lieu d’implantation de l’établissement concerné qui est chargé de délivrer cet agrément. Le contenu de la demande d’agrément doit être précisé par le ministère chargé de l’agriculture.
Des dispositions spéciales sont prévues pour certains établissements, et notamment :
- les établissements aquacoles ;
- les centres de rassemblement ne recevant et n’expédiant des ongulés et des volailles qu’au sein du territoire national ;
- les autres activités professionnelles relatives à la reproduction des animaux soumises à agrément à des fins sanitaires.
- Décret no 2025-987 du 22 octobre 2025 relatif aux mesures de surveillance, de prévention et de lutte contre les maladies animales transmissibles
- Décret no 2025-988 du 22 octobre 2025 relatif aux mesures de surveillance, de prévention et de lutte contre les maladies animales transmissibles
- Décret no 2025-986 du 22 octobre 2025 relatif à certaines procédures d'agrément en matière sanitaire animale
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Fin de carrière : les nouveautés de la loi Seniors
Ce qui change en matière de retraite progressive
La retraite progressive est un dispositif d’aménagement de fin de carrière permettant aux salariés de continuer leur activité à temps partiel (ou réduit) tout en percevant une partie de leur retraite et en continuant de cotiser au titre de leur activité professionnelle.
Lors de son départ définitif à la retraite, le montant de la pension est donc recalculé pour tenir compte de la durée d’activité effectuée, ainsi que du montant déjà liquidé.
Depuis 2023, un employeur qui refuse le passage à temps partiel (ou temps réduit, dans le cadre du forfait jours) dans le cadre d’une demande de retraite progressive doit expliquer son refus en démontrant que la durée de travail demandée est incompatible avec l’activité de l’entreprise.
Désormais, la loi « Seniors » va plus loin. Elle impose à l’employeur de justifier son refus de manière encore plus détaillée, obligeant l’employeur qui refuse la demande à démontrer en quoi la réduction d’activité du salarié pourrait menacer la continuité de l’activité ou du fonctionnement de l’entreprise.
Ainsi, la justification apportée par l'employeur devra rendre notamment compte des conséquences de la réduction de la durée de travail sollicitée sur la continuité de l'activité de l'entreprise ou du service, ainsi que, si elles impliquent un recrutement, des difficultés pour y procéder sur le poste concerné.
En résumé, depuis le 26 octobre 2025, la loi renforce ici l’obligation pour l’employeur de motiver clairement son refus d’une demande de retraite progressive.
Notez que cette réforme intervient alors même que l’âge d’éligibilité du dispositif de retraite progressive avait déjà été abaissé à 60 ans et ce pour toutes les pensions de retraite prenant effet à partir du 1er septembre 2025.
Ce qui change en matière de temps partiel de fin de carrière
Rappelons que l’indemnité de départ à la retraite est celle qui est versée au salarié à sa demande lorsqu’il quitte volontairement l’entreprise pour prendre sa retraite, sous réserve qu’il ait au minimum 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise.
Elle peut aussi être versée à l’employeur lorsqu’il met le salarié d’office à la retraite, sans qu’aucune condition d’ancienneté dans l’entreprise ne soit requise.
Afin de faciliter l’aménagement de fin de carrière et de lever un frein à l’embauche de certains salariés expérimentés, la loi « Seniors » a ouvert la possibilité de financer un temps partiel de fin de carrière avec l’indemnité de départ du salarié.
Concrètement, il sera désormais possible d’affecter tout ou partie de cette indemnité de départ à la retraite pour maintenir tout ou partie de la rémunération du salarié, alors même que celui-ci passe à temps partiel.
Cette indemnité serait alors fractionnée pour être versée de manière anticipée chaque mois et ainsi pallier la perte de rémunération du salarié.
Lors du départ définitif du salarié à la retraite, et si la totalité de l’indemnité n’a pas été affectée à cette perte de rémunération, l’employeur devra alors verser au salarié le reliquat.
Attention toutefois, ce versement anticipé est conditionné :
- il n’est possible que si un accord collectif d’entreprise, ou à défaut un accord de branche, le prévoit ;
- le salarié bénéficiant ainsi du versement anticipé de son indemnité de départ à la retraite ne pourra pas recourir à la retraite progressive.
Le versement anticipé de l’indemnité de départ à la retraite est ainsi possible pour toutes les demandes de réduction du temps de travail en fin de carrière formulées et acceptées à compter du 26 octobre 2025.
- Loi no 2025-989 du 24 octobre 2025 portant transposition des accords nationaux interprofessionnels en faveur de l'emploi des salariés expérimentés et relative à l'évolution du dialogue social
- Décret o 2025-681 du 15 juillet 2025 fixant l'âge d'ouverture du droit à la retraite progressive à soixante ans
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Période de reconversion : un nouveau dispositif
Un nouveau dispositif mobilisable dès le 1er janvier 2026
Jusqu’alors, les dispositifs de « transitions collectives » et de « reconversion ou promotion par l’alternance » permettaient aux salariés comme aux employeurs de faire face aux évolutions et mutations pouvant impacter l’activité.
Seul problème : en pratique, ces 2 dispositifs n’étaient que très peu mobilisés par les salariés et les employeurs, faute de simplicité et de lisibilité…
Fort de ce constat, les partenaires sociaux s’étaient mis d’accord sur la fusion de ces 2 dispositifs en un nouveau dispositif intitulé « période de reconversion », dans le cadre de l’accord national interprofessionnel conclu le 25 juin 2025 et portant sur les transitions et reconversions professionnelles.
Ce nouveau dispositif a ensuite fait l’objet d’une transposition dans la loi du 24 octobre 2025 portant transposition de cet ANI notamment.
Cette nouvelle « période de reconversion » ouverte à tous les salariés permettrait à l’employeur, selon les cas, de :
- recruter des salariés d’autres entreprises pour les former à occuper un emploi pour lequel ils ne disposent pas encore des embauches et qualifications requises ;
- accompagner la reconversion ou promotion interne des salariés en s’adaptant aux évolutions des métiers de l’entreprise ;
- accompagner la reconversion externe des salariés dans le cadre d’un projet professionnel.
Concrètement, ce dispositif qui serait ouvert à tout salarié, quels que soient son âge, son niveau de qualification et sa situation professionnelle initiale, ouvrira le droit à l’acquisition d’une certification.
Durant toute la période de reconversion, le salarié bénéficiera d’actions de formations dans l’entreprise (« en interne ») ou ailleurs (« en externe ») qui seront comprises entre 150 et 450 heures réparties sur 12 mois maximum.
Notez qu’un accord collectif pourra augmenter cette durée sans pouvoir dépasser 1 000 heures de formation réparties sur 36 mois.
Dans le cadre d’une période de reconversion en interne, c’est-à-dire au sein de l’entreprise, le salarié conservera son contrat de travail et la rémunération qui y est associée.
Les modalités de mise en œuvre de cette période devront toutefois faire l’objet d’un accord écrit.
En revanche, lorsque la période de reconversion aura lieu en dehors de l’entreprise (« période de reconversion externe »), le contrat de travail du salarié sera suspendu dans son entreprise actuelle.
Les modalités de cette suspension devront faire l’objet d’un accord écrit régissant notamment la durée de cette suspension et les modalités d’un éventuel retour anticipé du salarié au sein de l’entreprise.
L’entreprise accueillant le salarié dans le cadre de cette période de reconversion externe devra, quant à elle, conclure un CDD ou un CDI d’une durée d’au moins 6 mois :
- si la période d’essai est validée, le contrat de travail d’origine sera rompu selon les modalités de la rupture conventionnelle (ou d’une rupture d’un commun accord en présence d’un CDD) ;
- si la période d’essai n’est pas validée, le salarié devra réintégrer son entreprise d’origine à son ancien poste (ou à un poste équivalent).
Attention : si la période de reconversion peut être mise en œuvre via une décision unilatérale dans les entreprises de moins de 50 salariés (ou de moins de 300 salariés sans délégué syndical), le contenu de cette décision reste fixé par la loi (selon des modalités restant à définir).
Dans les entreprises de taille plus importante, il est exigé qu’une négociation soit amorcée en vue de conclure à un accord. Ce n’est que si les négociations échouent que l’employeur pourra recourir à ce dispositif via un document unilatéral (sauf pour les entreprises embauchant plus de 300 salariés et pour lesquelles un accord collectif est exigé dans le cadre de la mise en place du dispositif).
Dans ce cas, la consultation obligatoire portant sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi devra contenir un volet consacré aux périodes de reconversion, obligeant l’employeur à alimenter la base de données économiques, sociales et environnementales (BDSE) avec ces éléments.
Côté financement, on notera que les frais pédagogiques liés à la période de reconversion sont pris en compte par l’opérateur de compétences (OPCO) compétent, qui pourra également prendre en charge les frais annexes liés aux actions de formation.
La formation pourra être financée par le compte personnel de formation (CPF) du salarié avec son accord. En cas de période de reconversion en interne, le CPF ne pourra être mobilisé que dans la limite de 50 % des droits inscrits sur le compte.
Pour la période de reconversion en externe, il n’y aura pas de limite, laissant le choix au salarié de mobiliser tout ou partie des droits acquis de son CPF pour financer sa période de reconversion.
Dernière précision : le « projet de transition professionnelle » (parfois dénommé « CPF de transition »), dispositif connexe à celui de la période de « reconversion », oblige désormais l’employeur à notifier au salarié, 3 mois avant la fin du congé, son droit à réintégrer l’entreprise à son poste ou, à défaut, à un poste équivalent dès le 1er janvier 2026.
