Réforme des retraites 2023 : qu'en est-il du montant de la pension ?
Montant des pensions de retraite
Les pensions de retraite prenant effet à compter du 1er septembre 2023 feront l’objet d’une augmentation.
Ainsi, les pensions minimales des retraités avec une carrière complète à temps plein seront revalorisées pour atteindre une pension brute globale au moins égale à 85 % du Smic net (soit 1 193 € brut).
Les pensions de retraite ayant pris effet avant le 31 août 2023 seront également augmentées dans des conditions qui seront fixées dans un décret non encore paru à ce jour.
Indexation de la pension de retraite sur le Smic
Pour les pensions de retraite liquidées à compter du 1er septembre 2023, la loi prévoit d’indexer sur le Smic (au lieu de l’inflation) le montant du minimum contributif et de la pension majorée de référence.
Le but est de permettre aux futurs retraités (ayant une carrière complète et à temps complet) de bénéficier, lors de leur départ à la retraite, d’une pension de retraite au moins égale à 85 % du Smic net.
Cependant, dès lors que la pension aura été liquidée, la pension de retraite sera revalorisée en fonction de l’inflation.
Prise en compte des indemnités journalières maternité versées avant 2012
Les indemnités journalières d’assurance maternité versées dans le cadre des congés de maternité ayant débuté avant le 1er janvier 2012 sont incluses dans le salaire de base servant au calcul de la pension de retraite.
Ces indemnités sont évaluées sur une base forfaitaire, selon des modalités fixées par décret, en tenant compte du montant dont peut bénéficier un salarié rémunéré au niveau du salaire médian l'année précédant le congé de maternité.
Ces règles sont applicables aux pensions liquidées à compter du 1er septembre 2023.
Bénéfice de la surcote
Actuellement, les salariés bénéficient d’une majoration de pension (« une surcote ») lors de la liquidation de leur retraite, s’ils continuent de travailler alors qu’ils ont atteint l’âge légal de départ à la retraite et qu’ils réunissent la durée d’assurance nécessaire pour une pension à taux plein.
Cette surcote est de 1,25 % pour chaque trimestre supplémentaire accompli.
En pratique, les salariés peuvent partir à la retraite à 62 ans, et bénéficier au-delà d’une surcote. Tenant compte du décalage de l'âge légal de départ à la retraite, fixé à 64 ans, ce mécanisme est, lui aussi, décalé.
Afin d’atténuer les effets de la réforme, notamment pour les mères de famille, la loi prévoit que les parents peuvent bénéficier d’une surcote anticipée dès 63 ans, d'un montant fixé à 1,25 % par trimestre accompli (donc 5 % au maximum).
Cette surcote concerne les parents bénéficiant d’au moins 1 trimestre de majoration pour enfant au titre :
- de la maternité, de l’éducation ou de l’adoption ;
- du handicap qui ouvre droit à l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) et ses compléments, ou à l’AEEH et la prestation de compensation du handicap (PCH) ;
- du congé parental d’éducation.
Cette mesure est applicable à compter du 1er septembre 2023. Un décret à venir viendra en préciser les contours.
Perte de la bonification pour enfants
L’assuré de l’un ou l’autre sexe ayant eu au moins 3 enfants bénéficie d’une majoration de 10 % de sa pension de retraite.
Cette majoration est également prévue pour les enfants ayant été élevés, pendant au moins 9 ans avant leur 16e anniversaire, par le titulaire de la pension et qui ont été à sa charge ou à celle de son conjoint.
La loi vient ajouter le cas dans lequel l’assuré peut perdre la bonification pour enfants.
Ainsi, sur décision du juge, l’assuré peut perdre le bénéfice de cette bonification s’il a été privé de l’exercice de l’autorité parentale ou s’il s'est vu retirer l’autorité parentale consécutivement à une condamnation pénale au titre des crimes ou délits relevant des atteintes volontaires à la vie ou à l’intégrité de la personne (tortures, actes de barbarie et violences), ou du viol, de l’inceste et des autres agressions sexuelles, lorsqu’ils ont été commis à l’encontre d’un des enfants.
Avocats et professionnels libéraux : bonification de la pension pour enfants
Pour mémoire, une majoration de 10 % du montant de la pension de retraite est accordée aux salariés et aux travailleurs indépendants relevant du régime général pour leur assurance vieillesse de base s’ils ont eu 3 enfants ou plus.
À partir du 1er septembre 2023, la loi élargit le bénéfice de cette majoration aux assurés relevant du régime de l’assurance vieillesse de base des professions libérales, ainsi qu’aux assurés relevant du régime de l’assurance vieillesse et invalidité-décès des avocats.
TVA, taxe sur les salaires : tout est question de chiffre (d'affaires)...
TVA ou taxe sur les salaires : des conditions cumulatives...
À l'occasion d’un contrôle fiscal, l’administration constate qu’une société n’a ni déclaré ni payé de taxe sur les salaires au titre d’une année.
Une erreur qu’elle décide de rectifier, en réclamant à la société le paiement des sommes qu’elle estime dues…
« Une erreur ! », pour la société, qui rappelle qu’au titre de l’année contrôlée, elle a été assujettie à la TVA sur l’intégralité de son chiffre d’affaires (CA) : elle échappe donc de fait au paiement de la taxe sur les salaires.
Sauf que pour échapper à la taxation, il faut non seulement avoir été soumis à la TVA sur une partie de son CA pour l’année en cause (année N), mais aussi sur 90 % au moins de son CA pour l’année précédente (année N-1), rappelle l’administration : ce qui n’est pas le cas ici…
Une position confirmée par le juge, qui valide le redressement fiscal.
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Rénovation énergétique : programme pour un DPE fiable
DPE : formation des lecteurs...et des diagnostiqueurs !
Document de plus en plus important mais faisant encore trop souvent l'objet d'irrégularités, le DPE (diagnostic de performance énergétique) est au cœur des préoccupations du Gouvernement qui veut améliorer sa lisibilité et sa qualité.
Pour cela, 2 documents sont mis à la disposition des lecteurs :
- une fiche de préparation du DPE, disponible ici, qui permet au propriétaire de rassembler tous les documents et informations nécessaires au diagnostiqueur afin d'avoir des résultats les plus rigoureux possible ;
- une notice support du DPE, disponible ici, pour faciliter la lecture du rapport et mettre en avant les informations importantes à lire, les recours possibles et les aides disponibles en cas de travaux à faire.
Ces documents sont destinés autant aux particuliers qu'aux professionnels du secteur immobilier.
Concernant l'élaboration du DPE, l'accent est mis sur la formation des diagnostiqueurs, qui doivent déjà justifier d'une certification préalable. Dans cet optique, une formation en ligne (MOOC) est mise à leur disposition afin de rappeler :
- les bonnes pratiques ;
- les obligations et responsabilités de cette profession ;
- l'importance du DPE.
La réalisation de cette formation donnera lieu à la délivrance d'une attestation de réussite.
Notez enfin qu'il a été annoncé la modification des règles encadrant la certification des diagnostiqueurs réalisant des DPE d'ici cet été, afin de :
- renforcer la formation initiale des diagnostiqueurs ;
- homogénéiser le contenu et les modalités d'examens des organismes de certification ;
- renforcer le contrôle du travail des diagnostiqueurs ;
- homogénéiser les pratiques des organismes de certification ;
- renforcer la formation continue.
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Un partenariat entre l'URSSAF et les impôts pour faciliter les démarches des travailleurs indépendants
Un point de contact unique pour les travailleurs indépendants
La Direction générale des finances publiques (DGFIP) et l'URSSAF Caisse nationale viennent de signer une convention de partenariat afin de généraliser l'accueil commun des travailleurs indépendants sur tout le territoire.
Concrètement, les accueils de l'URSSAF se chargeront de certaines des demandes fiscales de ces travailleurs. À ce titre, il est prévu que les agents de l'URSSAF se chargeront de répondre ou d'accompagner les professionnels pour les demandes les plus simples. Ils pourront également :
- les orienter vers le site Internet des impôts ;
- prendre des rendez-vous physiques, téléphoniques ou vidéos, pour les demandes les plus complexes.
Pour ce faire, notez qu'un dispositif de formations croisées sera mis en place entre les gestionnaires des impôts et les gestionnaires URSSAF.
Pour finir, retenez que pour les cas spécifiques (traitement des entreprises en difficultés, délais de paiement, etc.), des rendez-vous communs (URSSAF et DGFIP) pourront être proposés aux travailleurs indépendants.
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Fin de la taxe d'habitation : le sort des colocations étudiantes
Colocation étudiante occupée à titre de résidence principale : pas de taxe d'habitation !
La taxe d'habitation applicable aux résidences principales a fait l'objet d'une suppression progressive entre 2018 et 2023.
Toutefois, cette taxe reste applicable aux résidences secondaires, ainsi qu'aux locaux meublés non affectés à la résidence principale.
Qu'en est-il des colocations étudiantes ? Sont-elles toujours soumises à la taxe d'habitation ?
Interrogé sur ce point, le Gouvernement rappelle que les étudiants qui occupent un logement en résidence universitaire gérée par un centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (CROUS) ou par un organisme appliquant des conditions financières et d'occupation analogues, bénéficient d'une exonération spécifique de taxe d'habitation, toutes conditions par ailleurs remplies.
Quant aux étudiants qui disposent, de façon privative, d'un logement indépendant du domicile de leurs parents et qui n'est pas géré par le CROUS ou un organisme analogue, ils bénéficient du régime de droit commun applicable aux résidences principales.
Par conséquent, dès l'imposition établie au titre de l'année 2023, ces logements ne seront pas soumis à la taxe d'habitation s'ils sont occupés à titre de résidence principale.
À toutes fins utiles, le Gouvernement indique clairement que cette absence de taxation s'applique indépendamment du rattachement des étudiants au foyer fiscal de leurs parents.
Pour aller plus loin…
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Réforme des retraites 2023 : bye bye les 62 ans...
Le relèvement progressif de l’âge de départ à la retraite
Jusqu’à présent, l’âge légal de départ à la retraite était fixé à 62 ans.
À compter du 1er septembre 2023, il sera progressivement relevé, afin d’atteindre 64 ans.
En pratique, cet âge sera relevé à raison de 3 mois par génération pour les assurés nés à compter du 1er septembre 1961, pour pouvoir atteindre 64 ans en 2030.
L’augmentation de la durée de cotisation
Rappelons que pour pouvoir obtenir une retraite à taux plein, les assurés doivent avoir cumulé un nombre minimum de trimestres d’assurance retraite, tous régimes confondus.
À défaut d’avoir le nombre de trimestres requis, la pension de retraite est réduite en fonction du nombre de trimestres manquants : c’est ce qu’on appelle « la décote ».
En 2014, la réforme « Touraine » avait pour but de relever progressivement la durée de cotisation pour les assurés nés à partir de 1973, pour pouvoir obtenir une pension de retraite à taux plein, soit 172 trimestres (43 ans), dès 2035.
Désormais, tous les assurés nés depuis 1965 devront avoir cotisé 172 trimestres (soit 43 ans) pour obtenir la retraite à taux plein à partir de 2027.
Le maintien du taux plein à 67 ans
En revanche, l’âge permettant d’obtenir la retraite à taux plein (sans décote) ne change pas : il est maintenu à 67 ans, même si les personnes n’ont pas cotisé 43 ans.
Les majorations pour enfant
Pour rappel, les parents peuvent bénéficier de majorations de la durée d'assurance liées à leurs enfants.
Ces majorations sont prévues :
- au titre des conséquences de la maternité sur la vie professionnelle : une majoration de la durée d'assurance de 4 trimestres est attribuée à la mère pour chacun des enfants ;
- au titre de l'éducation de l'enfant pendant les 4 années suivant sa naissance ou son adoption : une majoration de la durée d'assurance de 4 trimestres est attribuée pour chaque enfant mineur ;
- au titre de l'incidence sur la vie professionnelle de l'accueil de l'enfant et des démarches préalables à son adoption : une majoration de la durée d'assurance de 4 trimestres est attribuée, pour chaque enfant adopté durant sa minorité, à ses parents.
Notez que pour les majorations liées à l’éducation ou à l’adoption, les parents désignent d’un commun accord le bénéficiaire de la majoration, ou le cas échéant, la répartition entre eux de cet avantage.
Désormais, la loi garantit aux mères au moins 2 trimestres de majoration pour chaque enfant mineur au titre de son éducation ou de son adoption.
De plus, en cas de décès de l'enfant avant la fin de la 4e année suivant sa naissance ou son adoption, le parent conserve la majoration de 4 trimestres liée à l'éducation.
La perte des majorations pour enfant
La loi ajoute de nouveaux cas dans lesquels le parent perd la majoration de 4 trimestres liée à l’éducation de l’enfant. Ainsi, les majorations seront perdues :
- lorsque le parent s'est vu priver de l’exercice de l’autorité parentale ou que celle-ci lui a été retirée par une décision du juge, à la suite d’une condamnation pénale au titre de certains crimes ou délits commis à l’encontre de son enfant. Cette nouveauté s'applique aux privations et aux retraits d’autorité parentale applicables à compter du 1er septembre 2023 ;
- dans certains cas, en cas de condamnation définitive à la réclusion criminelle à perpétuité, sur décision du juge, pour le meurtre de l’enfant ouvrant droit à cette majoration. Cette disposition s’applique à compter du 16 avril 2023.
Les retraites anticipées
Les conditions de départ à la retraite pour les personnes bénéficiant des dispositifs de départ anticipé sont adaptées, à la suite du recul de l’âge de départ à la retraite.
Cela concerne :
- la retraite anticipée pour carrières longues : le départ à la retraite sera possible, selon les cas, entre 58 et 63 ans ;
- la retraite anticipée pour « handicap lourd » : le départ à la retraite sera possible à partir de 55 ans ;
- la retraite anticipée pour incapacité permanente résultant d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. Le départ à la retraite sera possible, suivant le taux d’incapacité permanente :
- soit dès 60 ans ;
- soit 2 ans avant l’âge légal de départ à la retraite sous certaines conditions ;
- les assurés invalides ou inaptes au travail : le départ à la retraite sera possible à 62 ans.
La retraite progressive
Pour rappel, la retraite progressive permet de liquider, avant l’âge légal, une partie de sa pension de retraite, tout en continuant à travailler à temps partiel.
Actuellement, il est possible de bénéficier de ce dispositif, toutes conditions remplies, 2 ans avant l’âge légal de départ à la retraite, soit à partir de 60 ans.
La loi prévoit qu’il sera désormais possible d’accéder à la retraite progressive au moins un an avant l’âge légal de départ à la retraite (donc 63 ans). Des précisions sont encore attendues sur ce point.
De plus, le bénéfice de ce dispositif est étendu, sous conditions :
- aux personnes exerçant à titre exclusif une activité salariée qui, n’étant pas assujettie à une durée d’activité définie par un employeur, leur procure un revenu minimal et donne lieu à diminution des revenus professionnels (sont notamment concernés les VRP) ;
- aux personnes non salariées exerçant à titre exclusif une activité non salariée qui, n’étant pas assujettie à une durée d’activité définie par un employeur, procure un revenu minimal et donne lieu à diminution des revenus professionnels (sont concernés les travailleurs indépendants) ;
- aux personnes exerçant à titre exclusif une activité de chef d'exploitation ou d'entreprise agricole et qui s'engagent dans la cessation progressive de leur activité ;
- aux assurés titulaires d’une pension d’invalidité.
- Loi n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 (articles 10, 11, 12, 13, 14, 15, 17 et 26)
- Décision du Conseil constitutionnel du 14 avril 2023, n° 2023-849 (DC)
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Prélèvement à la source : plus de lisibilité ?
Prélèvement à la source : pas de nouvelles mentions sur vos relevés de compte !
Le prélèvement à la source (PAS) de l'impôt sur le revenu peut revêtir 2 formes :
- une retenue à la source, opérée par le tiers collecteur (employeurs, organismes de retraite, etc.) sur votre salaire, votre pension, etc. ;
- un acompte, prélevé directement sur votre compte bancaire par l'administration fiscale, lorsque le revenu concerné par le PAS n'est pas versé par un tiers collecteur (revenus fonciers, bénéfices industriels et commerciaux, etc.).
Dans le cadre d'une retenue à la source, votre salaire, par exemple, vous est versé par l'employeur, déduction faite du PAS. Aucun prélèvement n'est donc effectué sur votre compte bancaire.
Si vous êtes soumis au paiement de l'acompte de PAS, les sommes dues sont effectivement prélevées sur votre compte bancaire par l'administration fiscale, sous le libellé « PRELEVEMENT A LA SOURCE REVENUS 202X ».
Un fonctionnement suffisant pour tracer les mouvements bancaires relatifs au PAS, selon le Gouvernement, qui n'envisage aucune modification pour le moment.
- Réponse ministérielle Plassard du 11 avril 2023, Assemblée nationale, n° 2901 : « Libellé des actions bancaires relatives au prélèvement à la source »
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Licenciement économique collectif : rappels utiles !
Licenciement économique collectif : quand consulter le CSE ?
Pour mémoire, lorsque l'employeur envisage de licencier pour un motif économique entre 2 et 9 salariés dans un délai de moins de 30 jours, il a l'obligation de consulter les représentants du personnel.
Dans une récente affaire, un employeur envisage de licencier 3 salariés pour cause de suppression de postes.
2 d'entre eux acceptent la proposition de reclassement interne, étape obligatoire dans la procédure de licenciement économique.
En revanche, le 3e salarié refuse 2 propositions de poste et accepte un contrat de sécurisation professionnelle. Son contrat rompu, il saisit le juge pour solliciter une indemnisation puisque selon lui, son employeur aurait dû consulter le Comité social et économique (CSE), ce qu'il n'a jamais fait.
La question était donc de savoir si l'employeur aurait effectivement dû saisir le CSE puisque 3 licenciements étaient initialement envisagés...
« Et non ! » rappelle le juge : les reclassements qui ont été consenti ne sont pas pris en compte dans le calcul des licenciements visés par la procédure de licenciement économique.
Ce salarié était donc le seul concerné par le licenciement économique, et l'employeur n'avait aucune obligation de consulter les instances du personnel.
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Manquement aux règles d'hygiène et de sécurité des travailleurs : quelles sanctions ?
Hygiène et sécurité : autant de sanctions que d'infractions ?
Pour rappel, l'employeur, ou son délégataire, doit veiller à ce que les salariés respectent la règlementation en matière d'hygiène et de sécurité. En cas de négligence, il encourt une sanction !
Et dans le cadre d'une affaire récente, le juge vient justement rappeler comment les sanctions sont appliquées...
Dans cette affaire, c'est après un accident de travail qu'il est constaté que 2 salariés n'avaient pas, chacun, respecté 3 obligations en matière de sécurité.
L'employeur est alors sanctionné par 6 amendes de 500 €, soit une amende par infraction.
Ce qu'il conteste puisque la loi prévoit que le nombre d'amendes pouvant être prononcées doit être égal au nombre de salariés concernés par l'infraction... et pas au nombre d'infractions...
« À raison ! », confirme le juge, qui rappelle que l'amende est appliquée autant de fois qu'il y a de salariés de l'entreprise concernés, indépendamment du nombre d'infractions relevées dans le procès-verbal.
Ici donc, seulement 2 amendes pouvaient être prononcées à l'égard de l'employeur.
Pour aller plus loin…
Accord de participation et expertise du CSE : qui paye ?
Accord de participation et expertise du CSE : c'est à l'employeur de payer !
À l'occasion d'une réunion avec l'employeur, un comité social et économique (CSE) vote le recours à un expert-comptable en vue de l'assister dans l'examen du rapport relatif à l'accord de participation, et spécifiquement pour le calcul de la réserve spéciale de participation.
L'expert désigné rend finalement son rapport, mais qui doit payer les frais d'expertise-comptable ?
L'employeur, selon le CSE...
... Le CSE, selon l'employeur qui rappelle qu'il n'existe plus aucune obligation légale de prendre en charge l'expertise votée par le CSE.
Les dispositions du Code du travail qui prévoyaient la prise en charge, par l'employeur, de l'expertise sur l'accord de participation ont, en effet, été abrogées.
Ces dispositions n'existant plus, le CSE doit donc prendre intégralement à sa charge le coût de l'expertise.
« À tort ! », tranche le juge : l'expertise décidée par le CSE pour examiner le rapport relatif à l'accord de participation participe de la consultation récurrente sur la situation économique et financière de l'entreprise.
Par conséquent, l'expert-comptable désigné en vue de l'assister pour l'examen du rapport annuel relatif à la réserve spéciale de participation doit être rémunéré intégralement par l'employeur.
