Clauses surprenantes dans les franchises de restauration rapide : quelles obligations ?

Les bases juridiques qui structurent les franchises
Les contrats de franchise en restauration rapide relèvent du droit général des contrats, enrichi par des spécificités du droit commercial français. Considérés comme "sui generis", ces contrats combinent éléments de licence de marque, de savoir-faire et d'assistance.
Cette structure reflète la nécessité pour le franchiseur de transmettre une marque et un modèle commercial éprouvé incluant recettes exclusives et méthodes de gestion. En retour, le franchisé accède à ce savoir-faire tout en respectant les normes imposées. Le franchiseur doit former le franchisé, souvent via une formation initiale approfondie. Selon la Fédération Française de la Franchise, près de 95 % des franchiseurs proposent une formation moyenne de quatre semaines.
En parallèle, le franchiseur garantit un approvisionnement régulier en produits et équipements pour maintenir l'homogénéité et la qualité au sein du réseau. De son côté, le franchisé doit respecter les manuels opératoires, surnommés "bibles" dans le secteur. Les royalties versées au franchiseur varient entre 4 % et 8 % du chiffre d'affaires. Le franchisé préserve la confidentialité des informations sensibles et veille à maintenir une expérience client cohérente, notamment avec la montée en puissance de la vente à emporter.
Quelles protections offrent les exclusivités territoriales ?
Les contrats de franchise en restauration rapide comportent des clauses spécifiques pour répondre aux exigences du secteur. L’une des plus courantes est la clause d’exclusivité territoriale, qui garantit au franchisé qu’aucun autre point de vente de la même enseigne ne sera ouvert à proximité, préservant ainsi sa clientèle locale et son potentiel de rentabilité.
La clause de performance minimale fixe des objectifs précis, comme un chiffre d’affaires ou une rentabilité. Selon Franchise Management, 78 % des contrats incluent cette clause pour uniformiser les performances du réseau. D’une durée initiale de 5 à 20 ans, ces contrats permettent au franchisé d’amortir son investissement et de consolider son activité. Passé ce délai, les conditions de renouvellement sont souvent ajustées aux nouvelles tendances du marché.
Malgré la précision des clauses, des différends surgissent fréquemment, liés au non-respect des normes de qualité ou à des manquements du franchiseur en formation et support marketing. Selon la CCI de Paris, environ 15 % des contrats de franchise en restauration rapide font l’objet de contentieux, soulignant l’importance d’une rédaction rigoureuse des engagements.
Les dark kitchens bousculent-elles les contrats ?
Les obligations contractuelles doivent tenir compte des changements économiques, technologiques et sociétaux du secteur. L’essor de la vente à emporter et des dark kitchens oblige les franchiseurs à intégrer ces pratiques dans leurs contrats. Par ailleurs, des réglementations écologiques, comme l’interdiction des emballages plastiques à usage unique, nécessitent des ajustements. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, de nombreux franchiseurs imposent l’utilisation d’emballages biodégradables pour respecter la législation.
Les contrats incluent désormais des clauses spécifiques pour gérer les volumes de commandes en ligne, assurer les délais de livraison et utiliser des emballages conformes aux attentes des consommateurs, tout en garantissant une expérience uniforme à travers le réseau. Ces ajustements, bien que nécessaires, soulignent l’importance d’un cadre juridique précis et d’un dialogue permanent entre franchiseurs et franchisés.
Publi-rédactionnel
Panneaux solaires : comment fonctionne l'éco-PTZ ?

L'éco-PTZ pour vos panneaux solaires : un coup de pouce sous condition
L'avantage de l'éco-PTZ pour vos panneaux solaires concerne ainsi la suppression du coût initial, puisque ce dispositif permet d'obtenir un prêt sans intérêt. Ce prêt est accessible à plusieurs profils : les propriétaires occupants qui souhaitent améliorer leur résidence principale, les bailleurs qui veulent valoriser leur bien, et même les syndicats de copropriété. Toutefois, il existe quelques conditions : le logement concerné doit avoir plus de 2 ans d'âge et être utilisé comme résidence principale. Aussi, cette initiative couvre uniquement les installations qui participent directement à l'amélioration énergétique du logement (thermiques, hybrides ou aérovoltaïques).
La valeur de ce prêt s'adapte à la taille de vos ambitions solaires et peut aller jusqu'à 50 000 euros remboursables sur une durée de 20 ans sous conditions. Autrement dit, vous pouvez profiter de votre installation solaire en vous acquittant de vos mensualités sans pression financière.
Les conditions à respecter pour bénéficier de l'éco-PTZ
Avant toute chose, vous devez veiller à observer un certain nombre de formalités. L'éco-PTZ n'est accordé que si les travaux respectent certaines conditions, garantes d'un véritable impact énergétique.
- faire appel à un artisan RGE, maîtrisant les travaux de rénovation énergétique et les normes en vigueur
- l'installation solaire doit réellement contribuer à améliorer les performances énergétiques de votre logement
- vous disposez de 3 ans après l'obtention du prêt pour finaliser les travaux et devez fournir à la banque les factures et attestations de l'entreprise RGE.
Le processus d'obtention de l'aide se fait en plusieurs étapes et l'avis d'un expert en rénovation énergétique est recommandé :
- l'évaluation du projet par un diagnostic énergétique afin de déterminer la solution solaire la plus adaptée pour votre logement ;
- la réalisation d'un devis des travaux par une entreprise RGE, indispensable pour monter votre dossier de demande de prêt ;
- l'insertion d'un formulaire éco-PTZ dûment rempli, ainsi que le devis des travaux, ainsi que quelques pièces justificatives (justificatif de domicile, titre de propriété, etc.) dans votre dossier ;
- le dépôt de la demande auprès d'une banque partenaire proposant l'éco-PTZ.
Possibilités de cumuler l'éco-PTZ avec d'autres aides et financements
Pour alléger encore plus la facture de vos panneaux solaires, il est possible de cumuler cette aide avec d'autres dispositifs qui, groupés, transforment votre investissement en véritable opportunité. Vous réduisez drastiquement le montant à débourser, tout en profitant des bénéfices à long terme des énergies renouvelables.
- MaPrimeRénov', une aide directe de l'État qui finance une partie des travaux d'amélioration énergétique ;
- la prime à l'autoconsommation pour les installations sur toiture et qui sont généralement soumises à la revente de surplus d'énergie ;
- les certificats d'économies d'énergie (CEE) qui donnent la possibilité aux particuliers de profiter de primes de la part des fournisseurs ;
- les aides des collectivités locales, mais dépendantes du département de résidence ;
- l'exonération d'impôts sur le revenu, sous conditions.
Se lancer dans l'installation de panneaux solaires est un projet accessible à l'aide de différentes aides financières, dont l'éco-PTZ. Il vous faudra cependant respecter des conditions liées au dispositif, ce qui est faisable avec l'aide d'un artisan certifié RGE et en explorant toutes les aides complémentaires.
Parcs zoologiques : vers une fin du taux réduit de TVA ?

Entrées dans un parc zoologique : un taux de TVA à 5,5 % maintenu ?
Actuellement, les droits d’entrée dans un parc zoologique bénéficient d’un taux réduit de TVA fixé à 5,5 %.
Au cours des discussions sur le projet de loi de finances pour 2025, il a été envisagé de remettre en cause l’application du taux réduit de TVA aux parcs zoologiques et aux structures équivalentes.
Or, ces parcs participent à des programmes de conservation d’espèces menacées et favorisent la sensibilisation du grand public sur la nécessaire protection des animaux.
Craignant que l’augmentation du taux de TVA appliqué aux parcs zoologiques mette en péril toute une filière, il a été demandé au Gouvernement de garantir sa volonté de maintenir le taux de TVA réduit actuellement en vigueur concernant les parcs zoologiques et les structures équivalentes.
Et la réponse est positive : le Gouvernement relève que ces parcs jouent un rôle particulier en ce qui concerne la conservation des espèces et constituent des lieux d’apprentissage sur les enjeux écologiques. Des enjeux qui répondent à ses engagements pris en la matière.
Dans ce cadre, le Gouvernement n'envisage pas de revenir sur le taux réduit de TVA actuellement applicable à la filière.
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Quelles sont les étapes à suivre pour créer une SAS en 2025 ?

Qu’est-ce qu’une SAS ?
La SAS est une forme de société commerciale qui permet de lancer son activité seul ou avec plusieurs associés. Si vous commencez votre activité seul, vous devrez opter pour la forme unipersonnelle de la SAS, à savoir la SASU.
La SAS est l’un des statuts les plus convoités, dans la mesure où elle offre une grande liberté d’organisation. D’autres formes de sociétés, comme la société à responsabilité limitée (SARL) sont beaucoup plus encadrées par la loi, ce qui limite grandement la liberté de l’entrepreneur.
Si vous pensez qu’il s’agit de la forme qu’il vous faut et que vous vous demandez comment créer une SAS, il est essentiel de commencer par en comprendre les avantages et inconvénients.
Les avantages et inconvénients de la SAS
Les avantages de la SAS
L’un des premiers avantages de la SAS est sa souplesse de fonctionnement. Cette dernière offre en effet une grande liberté dans l’organisation et la gestion de la vie de la société. La rédaction des statuts est donc libre, et la seule obligation qui incombe à l’associé unique, ou aux associés, est de nommer un dirigeant.
Un autre avantage de la SAS est la responsabilité limitée des associés. En d’autres termes, ces derniers ne sont responsables qu’à hauteur de leurs apports. Leur patrimoine personnel est donc protégé en cas de difficultés financières de la société.
De plus, le dirigeant d’une SAS bénéficie d’un régime social très protecteur s’il se rémunère. En effet, dans ce cas, il sera considéré comme assimilé salarié et bénéficiera donc d’une protection sociale importante.
Bon à savoir : le président de SAS peut percevoir une rémunération pour ses fonctions, mais aussi toucher des dividendes s’il est associé. Sous certaines conditions, il peut cumuler son mandat avec un contrat de travail et percevoir un salaire. S’il effectue un apport en compte courant d’associé, il peut également recevoir des intérêts.
Enfin, l’un des derniers avantages de la SAS est sa facilité d’entrée pour de nouveaux associés. La cession d’actions est, en effet, simplifiée pour cette société.
Les inconvénients de la SAS
Ne vous méprenez toutefois pas ! La SAS présente aussi quelques inconvénients. Le premier d’entre eux réside dans la rédaction des statuts. Bien que libre, cette dernière peut être compliquée à appréhender en raison de son manque d’encadrement.
À noter : des plateformes en ligne comme Legalstart vous accompagnent dans la rédaction de vos statuts en vous proposant des modèles personnalisables ainsi qu’un accompagnement juridique pour sécuriser votre création de SAS.
Un autre inconvénient est celui des charges sociales qui peuvent être élevées si le président de la SAS se rémunère.
En dernier lieu, la SAS doit respecter des obligations légales strictes, telles que la tenue d’une comptabilité rigoureuse ou encore le dépôt des comptes annuels. Vous pourriez donc avoir besoin de faire appel à un expert-comptable pour vous aider dans ces tâches.
Les démarches incontournables pour créer une SAS : notre guide pratique
Pour créer une SAS, 5 étapes incontournables sont à suivre.
1e étape : définir le projet et choisir un siège social
La première d’entre elles consiste à déterminer le siège social de votre SAS. Il peut être fixé :
- à votre domicile ;
- dans un local commercial ;
- auprès d’une société de domiciliation.
2e étape : rédiger les statuts
La deuxième étape pour créer une SAS est la rédaction des statuts. Ces derniers sont l’acte fondateur de votre société. Vous pouvez les rédiger seul, même s’il peut être judicieux de passer par une plateforme juridique comme Legalstart pour vous assurer de ne pas commettre d’erreur qui pourrait par la suite vous pénaliser.
3e étape : déposer le capital social
Vous pouvez constituer un capital social minimum de 1 € pour votre SAS. Mais un capital social plus élevé apportera plus de crédibilité à votre société si vous souhaitez faire appel à d’éventuels investisseurs.
Attention : ce capital social doit être déposé sur un compte bancaire professionnel. Ainsi, même si vous ne le constituez que d’1 €, des frais supplémentaires liés à la banque que vous choisirez peuvent être à prévoir.
4e étape : publier une annonce légale
La 4ᵉ étape consiste en la publication d’une annonce légale. Cette dernière doit être publiée dans un journal d’annonces légales (JAL), ce qui entraîne un coût compris entre 193 et 226 € HT.
5e étape : soumettre un dossier d’immatriculation
Enfin, la dernière étape est celle de la constitution du dossier d’immatriculation. Celui-ci comprend :
- les statuts signés ;
- l’attestation de dépôt du capital ;
- l’annonce légale ;
- une déclaration des bénéficiaires effectifs.
Le coût d’immatriculation est d’environ 59 € TTC pour une activité commerciale.
Quel budget faut-il prévoir pour créer une SAS ?
Globalement, le coût de création d’une SAS n’est pas fixe. Celui-ci varie en effet entre 360 € et 6.000 € en fonction de si vous décidez de la créer seul ou si vous souhaitez passer par un professionnel. En effet, passer par un avocat ou notaires pour rédiger vos statuts peut par exemple atteindre jusqu’à 2.500 €.
Bon à savoir : certains frais supplémentaires peuvent être à prévoir. Par exemple, certaines assurances SAS doivent obligatoirement être souscrites pour exercer votre activité.
Une alternative plus économique aux services d’un avocat ou d’un notaire est de passer par une plateforme juridique comme Legalstart. Vous profitez d’un accompagnement fiable pour la rédaction des statuts et les démarches administratives, tout en réduisant considérablement vos coûts.
Les aides et solutions pour financer la création de votre SAS
Pour la création de votre SAS, plusieurs aides existent :
- L’aide au retour à l’emploi (ARE) : elle vous permet de bénéficier de vos allocations chômages lors de la création de votre société. Le montant dépendra de votre décision de vous rémunérer ou non en tant que dirigeant de la SAS.
- L’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) : l’ARCE vous permet de percevoir 60 % de vos indemnités chômage restantes, en deux versements. Cependant, notez que vous ne pouvez pas cumuler l’ARCE avec l’ARE.
- L’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (ACRE) : l’ACRE offre une exonération partielle ou totale de vos cotisations sociales durant les 12 premiers mois de votre activité. Vous ne pourrez en bénéficier que si vous exercez effectivement le contrôle de la SAS. Cette aide est accessible à tous les entrepreneurs qui créent une entreprise, même sans être demandeur d’emploi, à condition d’avoir un projet de création ou de reprise d’entreprise.
Notez qu’au-delà de l’aspect financier, vous pouvez également bénéficier d’aides sous la forme d’accompagnement. Pour en bénéficier, vous pouvez demander plus d’informations à votre région ou auprès d’associations.
Publi-rédactionnel
Obligation d’emploi des travailleurs handicapés : bientôt la déclaration annuelle ?

DOETH 2024 : à effectuer en avril 2025 !
Les entreprises qui emploient au moins 20 salariés doivent adresser à l’Urssaf leur déclaration annuelle de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (DOETH), ainsi que le paiement de la contribution, via la DSN (déclaration sociale nominative) d’avril, exigible le 5 ou le 15 mai de chaque année.
Ainsi, concernant l’obligation d’emploi au titre de l’année 2024, la DOETH ainsi que le paiement de la contribution seront à effectuer sur la DSN d’avril 2025 (exigible le 5 ou le 15 mai 2025).
Pour rappel, au plus tard le 15 mars 2025, l’Urssaf a communiqué un ensemble de données relatives aux « effectifs OETH », calculées à partir des déclarations mensuelles de 2024, à savoir :
- l’effectif total des bénéficiaires de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés ;
- l’effectif des salariés relevant d’un emploi exigeant des conditions d’aptitude particulières ;
- l’effectif d’assujettissement à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés ;
- le nombre de travailleurs handicapés devant être employés.
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Impôt sur le revenu 2025 : à vos calculettes !

Ouverture du simulateur d’impôt sur le revenu 2025
Pour connaître le montant de votre impôt sur le revenu 2025, appliqué aux revenus 2024, vous pouvez d’ores et déjà utiliser la nouvelle version du simulateur de calcul de l’impôt disponible ici.
Ce simulateur vous permet d'avoir dès à présent une estimation, qui reste indicative, du montant de votre impôt sur le revenu qui sera dû en 2025 et de votre revenu fiscal de référence.
Deux modèles sont proposés :
- un modèle simplifié qui s’adresse aux personnes qui déclarent des salaires (sauf revenus des associés et gérants), des pensions ou des retraites, des revenus fonciers, des gains de cessions de valeurs mobilières, de droits sociaux et de titres assimilés et déduisent les charges les plus courantes (pensions alimentaires, frais de garde d'enfant, dons aux œuvres, etc.) ;
- un modèle complet réservé aux personnes qui déclarent, en plus des revenus et charges ci-dessus, des revenus d'activité commerciale, libérale, agricole, des revenus des associés et gérants, des investissements dans les DOM-COM, des déficits globaux, etc.
Notez que ce simulateur est disponible uniquement pour les personnes résidant en France.
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Contrat d’engagement éducatif : une évolution de la rémunération !

Un relèvement du seuil de la rémunération à compter du 1er mai 2025
Le contrat d’engagement éducatif est celui qui permet d’exercer, occasionnellement, des fonctions d’animation et d’encadrement d’accueils collectifs de mineurs.
Dérogeant au droit du travail sur le temps de travail, le temps de pause ou la rémunération, il obéit à un régime spécifique.
La rémunération elle aussi diffère et son montant journalier ne peut pas être inférieure à un montant fixé en fonction de la valeur du SMIC.
Parce que ce seuil de rémunération vient d’être modifié, la valeur du SMIC horaire journalier sera relevé, à compter du 1er mai 2025, à 4,30 fois le SMIC (contre 2,20 fois le SMIC jusqu’alors).
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TVA à l’importation : du nouveau pour l’Outre-mer

Outre-mer et TVA à l’importation : des précisions concernant les exonérations
Pour rappel, certaines importations de matières premières et de produits dans les départements de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion sont exonérées de TVA.
La liste des matières premières et produits concernés est fixée par arrêtés conjoints du ministre de l’Économie et des Finances et du ministre chargé des départements d'outre-mer (sont visés les matériaux de construction, engrais et outillages industriels et agricoles et les matériels d'équipement destinés à l'industrie hôtelière et touristique).
La loi de finances pour 2025 prévoit la possibilité, jusqu’au 31 décembre 2027, que la liste fixée par arrêtés puisse être différente en Guadeloupe et en Martinique, d’une part, et à La Réunion, d’autre part.
Un récent arrêté vient justement étendre l'exonération de TVA à une liste de biens considérés comme de première nécessité en Martinique et en Guadeloupe. Cette liste est disponible ici.
Par ailleurs, il supprime dans ces deux collectivités l’exonération de TVA sur des biens à plus forte valeur ajoutée compte tenu des spécificités du marché unique antillais.
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Logements conventionnés APL : augmentation des loyers après des travaux ?

Amélioration des performances énergétiques et avenant à la convention
Dans les logements-foyers conventionnés pour l’aide personnalisée au logement (APL), les redevances font l’objet d’un encadrement afin de permettre aux personnes ayant des revenus plus modestes de pouvoir accéder à ces logements.
En effet, en contrepartie de différents avantages, les propriétaires de ces logements s’engagent à respecter un plafond fixé dans la convention en ce qui concerne la « redevance » qu’ils perçoivent. Cette redevance est égale à la somme du loyer et des charges locatives récupérables par les propriétaires bailleurs.
Ces plafonds peuvent être révisés annuellement ou à la suite de travaux ayant permis une amélioration de la performance énergétique et environnementale des logements.
Le taux d’augmentation maximale de la redevance suivant ces travaux est celui qui aboutit à un montant de redevance maximale identique à celui qui aurait été applicable pour un même logement-foyer neuf.
Ce montant est calculé annuellement selon des modalités définies par le ministère chargé du logement. Elles doivent prendre en compte le type de logement concerné, sa zone géographique et les modalités de son financement.
Il est important de noter que lorsque la redevance maximale a été révisée des suites de ces travaux, elle n’est applicable que pour les nouveaux résidents.
- Décret no 2025-205 du 28 février 2025 relatif aux conventions à l'aide personnalisée au logement des logements-foyers et aux modalités d'augmentation des redevances maximales à l'issue de certains travaux de rénovation lourde
- Arrêté du 28 février 2025 définissant les modalités de calcul des redevances ou des loyers maximaux fixés dans les conventions d'aide personnalisée au logement à l'issue de certains travaux de rénovation lourde des logements
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Avantage en nature véhicule : une évaluation revue à la hausse

Avantage en nature véhicule : une évaluation forfaitaire largement réhaussée !
Rappelons que l’avantage en nature (AEN) véhicule est caractérisé par l'utilisation privée d'un véhicule d'entreprise qu’elle met à la disposition permanente d'un salarié ou d'un dirigeant.
Parce que ce véhicule est utilisé à des fins autres que professionnelles, l’avantage correspondant à cet usage privé est soumis aux cotisations sociales, au même titre que la rémunération du salarié ou du dirigeant.
Cette évaluation peut se faire à partir des dépenses réellement engagées par l’entreprise ou sur la base d’un forfait annuel.
L’évaluation de cet avantage en nature datant de règles mises en place en 2002, il a été décidé de procéder à une mise à jour, avec pour conséquence une hausse significative de la valeur de cet avantage en nature, lorsqu’il est calculé selon le mode forfaitaire, pour les véhicules mis à la disposition des salariés et des dirigeants à compter du 1er février 2025.
Les modalités d’évaluation sur la base des dépenses réellement engagées ne sont, quant à elles, pas modifiées.
Sont donc évoquées ici les modifications liées aux seules évaluations selon le mode forfaitaire, étant rappelé que ces modalités d’évaluation forfaitaire donnent lieu à une évaluation annuelle qui peut être proratisée en cas de mise à disposition du véhicule en cours d’année.
Focus sur les véhicules achetés par l’entreprise
Pour les véhicules achetés mis à disposition jusqu’au 31 janvier 2025
Les véhicules achetés par l’entreprise et mis à disposition jusqu’au 31 janvier 2025 demeurent soumis aux règles existantes depuis 2002 et diffèrent en fonction du paiement ou non par l’entreprise des frais de carburant.
Si l’entreprise ne supporte pas les frais de carburant :
- l’AEN est évalué à hauteur de 9 % de la valeur d’achat du véhicule ;
- ou, à hauteur de 6 % de sa valeur d’achat lorsque le véhicule a plus de 5 ans.
Si l’entreprise supporte les frais de carburant :
- soit, elle ajoute à ces 6 % ou 9 % le coût réel des dépenses de carburant ;
- soit elle applique un forfait global de :
- 12 % du coût d’achat du véhicule ;
- 9 % du coût d’achat du véhicule, lorsqu’il a plus de 5 ans.
Pour les véhicules achetés mis à disposition depuis le 1er février 2025
Depuis le 1er février 2025, les véhicules achetés et mis à disposition par l’entreprise font l’objet d’une évaluation forfaitaire largement revalorisée à la hausse.
Si l’entreprise ne supporte pas les frais de carburant :
- l’AEN est évalué à hauteur de 15 % du coût d’achat du véhicule ;
- ou, à hauteur de 10 % du coût d’achat lorsque le véhicule a plus de 5 ans.
Si l’entreprise supporte les frais de carburant :
- soit elle ajoute au 15 % ou 10 % le coût réel des dépenses de carburant ;
- soit elle applique un forfait global de :
- 20 % du coût d’achat du véhicule ;
- 15% du coût d’achat du véhicule, lorsqu’il a plus de 5 ans.
Notez que l’ensemble de ces règles s’applique aussi bien aux salariés du régime général qu’à ceux affiliés au régime agricole.
Focus sur les véhicules loués par l’entreprise
Pour les véhicules loués mis à disposition jusqu’au 31 janvier 2025
Pour les véhicules loué (avec ou sans option d’achat) mis à disposition jusqu’au 31 janvier 2025, les règles en vigueur depuis 2002 demeurent.
Si l’entreprise ne supporte pas les frais de carburant, l’AEN est évalué à hauteur de 30 % du coût global annuel (comprenant la location, l’entretien, et l’assurance du véhicule).
Si l’entreprise supporte les frais de carburant :
- soit elle ajoute à ces 30% l’évaluation des dépenses de carburant à partir des frais réellement engagés ;
- soit elle opte pour un forfait global de 40% du coût annuel global (comprenant la location, l’entretien, l’assurance et le carburant du véhicule).
Cette évaluation est plafonnée à celle qui résulterait de la règle applicable en cas de véhicule acheté. Concrètement, l’évaluation ainsi obtenue est plafonnée à celle qui résulte de la règle applicable en cas de véhicule acheté, le prix de référence du véhicule étant le prix d’achat TTC du véhicule par le loueur (le cas échéant, rabais compris dans la limite de 30 % du prix de vente conseillé par le constructeur).
Pour les véhicules loués mis à disposition à compter du 1er février 2025
Pour les véhicules loués par l’entreprise, avec ou sans option d’achat, et mis à disposition à compter du 1er février 2025, l’évaluation forfaitaire est là aussi revalorisée à la hausse :
- si l’entreprise ne supporte pas les frais de carburant, le véhicule est évalué à hauteur de 50 % du coût global annuel (comprenant la location, l’entretien, et l’assurance du véhicule) ;
- si l’entreprise supporte les frais de carburant :
- soit elle ajoute à ces 50 %, l’évaluation des dépenses de carburant à partir des frais de carburant réellement engagés ;
- soit elle opte pour un forfait global de 67% du coût annuel global (comprenant la location, l’entretien, l’assurance et le carburant du véhicule).
Véhicules 100 % électrique et bornes de recharge électrique : un maintien du régime dérogatoire ?
Pour les véhicules 100 % électrique
Pour les véhicules 100 % électriques mis à disposition jusqu’au 31 janvier 2025, les dépenses prises en compte pour calculer l’AEN (amortissement, assurance entretien, coût global de location) ne tiennent pas compte des frais d’électricité payés par l’entreprise pour la recharge du véhicule et sont évaluées après application d’un abattement de 50 %, dans la limite de 2 000,30 € par an en 2025 (limite revalorisée chaque année).
Pour ces mêmes véhicules, fonctionnant à l’énergie électrique mis à disposition à compter du 1er février et jusqu’au 31 décembre 2027, ces mêmes dépenses prises en compte pour calculer l’AEN ne tiennent toujours pas compte des frais d’électricité payés par l’entreprise pour la recharge du véhicule et sont évaluées après application d’un abattement de 70 %, dans la limite de 4 582 € par an en 2025 (limite revalorisée chaque année).
Seule différence désormais : pour l’application de ces modalités d’évaluation, ces véhicules devront respecter une condition spécifique liée au score environnemental du véhicule (qui permet l’accès au bonus écologique).
Pour les bornes de recharge électrique
En plus des véhicules, la mise à disposition par l’entreprise, de bornes de recharges électriques peut également constituer un avantage en nature, évalué selon des règles dérogatoires, qui sont maintenues jusqu’au 31 décembre 2027. Ainsi :
- si la borne électrique est mise à disposition sur le lieu de travail du salarié, il n’est pas tenu compte d’un AEN soumis à cotisations sociales, y compris s’agissant des frais d’électricité ;
- si la borne électrique est mise à disposition hors du lieu de travail, il faut distinguer selon les frais pris en charge :
- si la borne est achetée et installée par l’entreprise :
- si le salarié la restitue après la fin du contrat de travail, il n’est pas tenu compte d’un AEN soumis à des cotisations sociales ;
- si le salarié la conserve après la fin de son contrat de travail, il est tenu compte d’un AEN exonéré de cotisations sociales à hauteur de 50% des dépenses réelles (achat et installation de la borne), plafonné à 1 043,50 € en 2025 (ou 75% plafonné à 1 565,20 € lorsque la borne a plus de 5 ans)
- dans les autres cas (location d’une borne ou utilisation d’une borne en libre-service), l’AEN correspondant à ces coûts est exonéré de cotisations sociales à hauteur de 50% des dépenses réelles.
En conclusion, il faut noter que des commentaires de l’administration sont encore attendus sur à ce sujet, notamment s’agissant de la notion de « mise à disposition » pour l’application de ces nouvelles règles, ainsi que du maintien ou non du plafonnement en cas de véhicule loué.