C’est l’histoire d’un employeur qui reçoit un courrier irrespectueux d’une salariée…

Employée dans une boulangerie-pâtisserie en qualité de vendeuse, la salariée reçoit un avertissement de son employeur qui lui reproche un manque de sérieux dans son travail, une insubordination, un manque de responsabilité en acceptant un chèque « en blanc », etc. Estimant cet avertissement injustifié, elle lui répond, par courrier, en lui reprochant notamment un état d’ébriété fréquent l’après-midi, amplifiant gravement une situation de harcèlement moral qui l’oblige, dit-elle, à ne pas reprendre son travail.
Son employeur la licencie, lui reprochant ses propos inacceptables : il considère qu’en manifestant une critique d’ordre personnel, irrespectueuse et excessive, elle a commis un abus du droit d’expression de nature à justifier une cause réelle et sérieuse de licenciement.
Non, lui répond le juge ! Une lettre adressée au seul employeur, qui ne comportait aucun propos diffamatoire, injurieux ou excessif selon lui, ne caractérise pas un abus de la liberté d’expression de la salariée.