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Apport-cession : un levier puissant pour financer vos futurs projets entrepreneuriaux

Date de mise à jour : 05/12/2025 Date de vérification le : 05/12/2025 3 minutes

Que ce soit dans le cadre d’un réinvestissement ou d’une cession, le droit fiscal prévoit plusieurs dispositifs pour permettre aux contribuables d’optimiser leurs opérations. L’apport-cession se présente ainsi comme une solution avantageuse du point de vue de l’imposition. Comment cela fonctionne ?
 

Rédigé par Publi-rédactionnel

 

Qu’est-ce que l’apport-cession ?

Parmi les mécanismes prévus par le Code général des impôts (CGI), le dispositif apport-cession se révèle intéressant pour les actionnaires qui envisagent de céder la totalité ou une partie de leurs titres. Encadré par l’article 150-0 B ter du CGI, l’apport-cession consiste à réaliser une cession des titres sans subir immédiatement l’imposition sur les plus-values mobilières. Concrètement, le bénéfice généré par la vente des titres sociaux (actions ou parts sociales) ne sera pas aussitôt imposé. Dans certains cas, le contribuable peut même se voir exonéré de cette imposition.

Comment réaliser un apport-cession ?

Pour être éligible au dispositif d’apport-cession, l’actionnaire doit remplir certaines conditions. Dans un premier temps, il doit réinvestir au moins 60 % des produits de cession dans des sociétés non cotées éligibles au dispositif. De façon pratique, le contribuable apporte ses titres à travers une société holding qu’il contrôle. Cette dernière les réinvestit dans une structure éligible, dans un délai de deux ans à compter de la cession. Pour l’État, c’est une manière d’encourager et de soutenir le développement des entreprises non cotées en bourse.

Les titres cédés doivent ensuite être détenus pendant au moins cinq ans par la société éligible. En dehors des conditions liées à leur mécanisme d’imposition, les sociétés éligibles au dispositif doivent exercer dans certains secteurs définis, notamment le commerce, l’industrie ou l’artisanat. Sont aussi prises en compte les activités libérales, agricoles ou financières. En revanche, le dispositif exclut les activités qui relèvent de la gestion d’un patrimoine mobilier ou immobilier. Enfin, la cession des titres doit s’inscrire dans le cadre d’une opération telle que :

  • la création d’une nouvelle structure ;
  • le rachat majoritaire d’une entreprise existante ;
  • le réinvestissement dans un nouveau projet entrepreneurial ;
  • l’investissement dans certains fonds éligibles au dispositif ;
  • la souscription à une augmentation de capital en numéraire auprès d’une société.

Tous les avantages de l’apport-cession

Le mécanisme de l’apport-cession est avantageux sur plusieurs plans. D’abord, il permet de reporter l’imposition sur les plus-values réalisées grâce à la vente des titres sociaux. L’impôt est donc différé, ce qui permet de préserver la trésorerie. En outre, l’apport-cession est intéressant dans le cadre d’un réinvestissement. C’est le cas si l’actionnaire souhaite, par exemple, financer de nouvelles acquisitions ou lancer un projet entrepreneurial. Il peut aussi envisager une transmission ou une vente progressive de ses titres, tout en conservant le contrôle à travers la holding.

Quand envisager un apport-cession ?

L’apport-cession peut être dans différentes situations :

  • un projet de vente d’entreprise lorsque l’actionnaire souhaite céder ses titres sans subir une imposition élevée en une fois ;
  • une transmission d’entreprise ou une restructuration dans le cadre d’une optimisation patrimoniale ;
  • un besoin de financement pour réinvestir sereinement dans de nouveaux projets en utilisant les capitaux issus de la cession.

Quelles précautions prendre dans le cadre d’un apport-cession ?

Avant de réaliser un apport-cession, il faut se rappeler qu’il ne s’agit pas d’une exonération d’impôt sur les plus-values, mais d’un simple report. L’exonération définitive est appréciée par l’administration fiscale. De même, il est important de bien vérifier les conditions et de respecter les exigences du dispositif. Enfin, si l’objectif réside dans la transmission d’un patrimoine, vous devez vous assurer que le montage juridique facilite la succession et n’impose pas des conditions excessives pour les héritiers.
 

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Publi-rédactionnel

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